There's a place kept in Hell with your name on the seat

There's a place kept in Hell with your name on the seat

(archive) ▽ When you look at yourself, do you see what I see ? If you do, why the fuck are you looking at me.

La vie d'un Trainee n'était pas de tout repos. Entre les entraînements de danse, de chant, ses cours de théâtre et tous les autres cours qu'il se devait de suivre afin de devenir le prototype parfait d'une idole, Yunho n'avait pas une seule seconde pour lui, et c'était très bien comme ça. Travailler était sa façon bien à lui de ne penser à rien d'autre qu'à persévérer et c'est exactement ce dont il avait besoin en ce moment. Cela faisait déjà un an qu'il s'entraînait dur et son niveau avait considérablement progressé, mais malgré tout ça, on lui suggéra de s'entraîner encore pendant un an avant de pouvoir finalement débuter dans un groupe. Ce n'était pas vraiment que cela énervait Yunho ; il savait bien que pour monter les marches menant à la popularité il fallait s'armer de beaucoup de patience et de courage, mais il commençait à se considérer lui même comme étant assez doué et prêt pour finalement avoir la chance de réaliser son rêve. Et le fait que cela soit son père qui le lui interdise ne l'aidait pas vraiment à accepter qu'il n'était pas encore assez formé et qu'il devrait étudier une année de plus.

Le daron en question lui avait imposé une sorte de stage au sein de l'agence KJM afin d'améliorer sa tenue et l'image qu'il reflétait et qui était loin de lui plaire. Le jeune garçon avait contesté mais avait-il vraiment le choix ? Il savait bien que son vrai lui n'aura pas grand succès face au public et qu'il devra forcément se créer une toute autre personnalité pour percer. Et c'est ainsi qu'il entra dans cette agence de mannequinat luxueuse au possible et qu'il avait fait la rencontre de cette gigantesque personne. Kang Jae Min était son nom, et le moindre que l'on pouvait dire c'était qu'il était vachement imposant, comme homme. Yunho s'était immédiatement mis sur la défensive et n'avait presque pas parlé, se contentant de hocher la tête et se présenter concrètement. Il avait visité l'immense immeuble et était reparti s'entraîner par la suite, commençant son stage le lendemain. Une chose était sûre c'était que même si ce Kang Jae Min ne lui avait rien fait, Yunho commençait déjà à le détester. Un peu comme il détestait tout le monde, et encore plus les adultes.

Le lendemain, le jeune trainee prit un peu plus de temps à se préparer, soignant un minimum son apparence physique histoire de donner bonne impression, même s'il ne jugeait pas cela forcément utile pour une formation. Yun Ho n'était pas obnubilé par son apparence physique ; il se savait beau. Probablement pas assez pour ne jouer que sur son apparence, mais après tout en plus d'être plutôt beau, il était plein de talent. Et il croyait encore plus en son talent. Le jeune homme se rendit à l'agence et partit à la rencontre du directeur, blasé. Le Trainee finit par le trouver et s'avança vers lui, levant la tête pour que leurs regards se croisent, le sien perçant, celui de l'adulte sombre et mystérieux. « 'Jour. » peina-t-il à articuler dans un langage bien trop informel pour s'adresser à un adulte. Le garçon avait cependant hâte de commencer à travailler et regardait tout autour de lui, excité comme une pile électrique.

(c) AMIANTE

Ce métier m'aura décidément tout fait faire. Les soirées plus ennuyeuses les unes que les autres, les repas qui s'éternisent, les photographes en permanence sur mon dos et plus récemment, d'une pierre deux coups, un gamin prétentieux et une assistante handicapée. Je suis à bout de nerfs. Je n'ai pas eut le temps de souffler, pas une minute à moi et ce depuis plus de deux semaines, pas même le temps de toquer à la porte de Mi Ok pour boire un café. Pourquoi diable les créateurs organisent-ils tous leurs défilés en même temps ? J'ai du choisir les mannequins à envoyer à Paris, défiler moi-même pour le repas d'une femme très, très riche. Fort heureusement, elle ne m'a rien demandé de plus que défilé en portant ses horribles tenues. Certaines personnes n'ont vraiment pas de talent pour ce domaine, ils devraient s'en rendre compte, ça m'éviterait des désagréments.

Autant vous dire que je ne suis pas de la meilleure humeur qui soit. Je suis à l'agence depuis à peine une heure, et j'ai déjà envie de rentrer chez moi. Je suis à deux doigts de sortir mon téléphone et de lancer une soirée whisky et cigares avec Sae Hwan, Young Do et Yi Feng. Seulement ils travaillent, le dernier est même à l'étage supérieur. Mes doigts tapotent sur la table et je regarde l'heure une nouvelle fois avant d'intervenir. « Bon, faites le topo à mon assistante, elle est là pour ça. Dites-lui ce que vous voulez, elle le note et me le transmet. Vous m'ennuyez profondément. » Je baille et me relève, sortant de la salle de réunion. Heureusement qu'il ne fait pas la promotion de sa collection lui-même, ce serait un désastre. De toute façon, je ne pouvais pas m'attarder plus longtemps, le gamin ne va pas tarder à débarquer, du moins j'espère pour lui qu'il soit à l'heure précise.

Lorsque je me trouve face à lui, à 10h00 très précise, un fin sourire prend place sur mes lèvres, mais son salut m'interromps immédiatement. « La prochaine fois que tu t'adresses à moi de cette façon, tu passeras la porte et n'entreras plus jamais dans cette compagnie, compris ? » Je tourne les talons. Comment fait-il pour m'énerver encore un peu plus alors que je pensais avoir atteint ma limite ? Je marche sans me retourner, sans un mot, vers l'ascenseur. Lorsqu'il est entré à son tour, j'appuie sur le dernier étage et nous nous retrouvons dans la salle où je donne mes défilés et soirées privées. Il y a de nombreuses chaises sur les côté du catwalk, celui commence à gauche de la pièce où se trouve l'accès à l'arrière-salle, puis il continu, après un angle droit, jusqu'à l'immense baie vitrée au bout de la pièce. Enfin, je me tourne vers l'apprenti.

« Bien. Tu vas défiler. Et avant de me dire que ça ne te sert à rien, je te rappelle que des millions de gens te regarderont marcher si tu deviens célèbre un jour. Tiens-toi droit, tu es déjà si petit. » Je ne le domine que d'une quinzaine de centimètres et sa taille est plutôt un atout pour les coréens généralement plus petit, mais il n'apprendra jamais si je commence par les compliments. « Marche petit, montres-moi que tu sais faire autre chose que te plaindre à longueur de journée. » En réalité, se plaindre est une caractéristique clef chez les artistes, les idoles. Seulement, bien qu'il en ait l'attitude, il n'est pas encore une célébrité. La première chose à savoir, c'est que pour que le public nous aime il faut être humble et reconnaissant ou tout du moins, le paraître.