You want to keep your job,

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Rien que pour sa remarque de la dernière fois, j'avais prévu au départ de la faire attendre un certain temps. Est-ce que j'avais vraiment la tête de quelqu'un qui mourrait d'envie de prendre le numéro d'une gamine ? A croire que oui à ses yeux. Pas question de lui donner raison pourtant, sans compter que la faire mariner dans son jus un peu ne faisait de mal à personne, surtout pas à elle. Elle devait savoir de quoi j'étais capable maintenant et sincèrement, je comptais bien la faire virer de toute façon. Lui laisser un peu d'espoir pour mieux la démonter, c'était ça que j'aimais. Sans compter que dans l'affaire, si tout se passait bien, j'allais avoir le beurre et l'argent du beurre. Quoique c'était plutôt le cul de la crémière que je visais pour le coup, mais dans tous les cas, j'étais gagnant et j'allais obtenir ce que je voulais. Cette gourde s'attendait toujours à ce que je l'appelle pour faire du ménage. Elle ne se doutait pas que dans un appart d'un standing comme celui-là, des femmes de ménage étaient bien entendu mises à disposition ? Je ne serai pas venu m'installer là sinon. Je ne suis pas spécialement désordonné mais faire le ménage, franchement, très peu pour moi, merci.

Au final, ce n'était pas une semaine que j'avais attendu, mais presque deux mois. Je devais avouer que cette fille m'était complètement sortie de la tête. Après les deux jours de congés imprévus que j'avais pris de ma propre initiative, l'agence avait décidé de me reprendre en main un peu et de relancer une campagne de pub. Pourquoi pas ? Je m'étais lancé moi aussi à fond et dans la composition aussi d'ailleurs, et les quelques minutes que j'avais eues pour moi, je ne les avais clairement pas passées à penser à cette furie que j'avais croisée une fois dans ma vie. Ah non, deux. Ce n'est qu'après ces deux mois à apparaître dans des magazines, des émissions et partout où je pouvais, mon visage présent à tous les coins de rues, que par hasard je jetai un coup d'oeil à mon répertoire une après-midi, cherchant qui je pouvais bien embêter pendant ce temps libre imprévu après une annulation d'un photographe qui s'était cassé une jambe. Zyeutant les noms un par un, ce n'est qu'après un instant que je me souvins de qui j'avais renommé 'Folle Furieuse'. Ah oui, elle. Un sourire de connard fini étira mes lèvres tandis que je m'enfonçai un peu plus dans le canapé, choisissant dans le menu du contact 'SMS'.

'Raboule ton cul cette aprem mégère si tu veux garder ton taff ^_^'

J'appuyai sur envoyer et après un moment, je me décidai à bouger, de bonne humeur, prêt à composer et me dirigeant vers le petit studio d'enregistrement au bout de l'appartement.

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Deux mois. Il m'avait laissé tranquille pendant deux longs mois et même si j'espérais secrètement qu'il m’ait oublié depuis le temps, je ne pouvais m'empêcher de penser que ce long silence n'allait pas m'être bénéfique du tout. Je ne cessais d'y penser depuis 2 semaines et je me trouvais même ridicule de le faire mais j'appréhendais sans l'admettre. Ce mec était diabolique. Assise devant la télé, j'attendais tranquillement que mon homme rentre tout en zappant avec désintérêt jusqu'à tomber sur une émission de variété sur laquelle comme par hasard passait une interview récente de Ryu sae hwan. Montrant les dents, je commençais à l'insulter montrant plusieurs fois le poing avant que la porte d'entrée ne claque. Un sourire se dessina alors sur mes lèvres et levant la tête pour tenter d'avoir un bisou, je fus au contraire pousser sur le côté pour qu'il puisse prendre ma place. « Yah ! Tu pourrais attendre avant de te foutre devant la télé comme ça.. je te signale que j'existe ! »

Croisant les bras sur ma poitrine, je n'eus le droit qu'à un petit bisou de rien du tout et d'une vieille excuse banale avant que monsieur ne soit hypnotisé par la publicité d'une belle jeune femme aux gros seins. Soupirant alors, désespérée par un tel comportement, je m'enfonçais dans le canapé avant d'entendre mon portable biper. Tiens un message. Me levant d'un bond parce que je n'avais pas autre chose à faire de toute façon, j'allais à la cuisine. Mon portable en main, je cliquais sur mon message en attente et les yeux écarquillée dans une expression de choc, je déglutissais.



« Putain.. » Le rire gras de mon homme résonna alors à mes oreilles et haussant un sourcil, j'arrivais à la conclusion que plus vite cette histoire était réglée, plus vite j'allais retourner à ma petite vie tranquille. M'adossant alors au plan de travail, je pianotais rapidement afin de lui répondre. « D'accord .. je serais là dans une heure. » Mordillant ma lèvre, j'allais droit vers la salle de bain histoire de m'habiller pour sortir et faire comme si de rien n'était.

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Le casque sur les oreilles, je bidouillais l’égaliseur et réécoutais le partie d'une chanson qui me posait problème depuis des jours et des jours. Impossible d'avoir le déclic, de trouver le son exact que je voulais. Dans ma tête, je l'entendais parfaitement mais pas moyen de trouver les réglages correct pour arriver au même résultat. Je n'allais certainement pas abandonner : cette chanson promettait et je comptais bien la mettre sur le prochain album. Pour le moment, ça ne venait pas mais je ne doutais pas du fait que j'allais finir par mettre le doigt sur l'arrangement parfait. Retirant le casque dans un soupir, je le posai à côté de l'écran d'ordinateur et reculai le siège à roulettes sur lequel j'étais assis, les yeux toujours sur l'écran. Cette chanson me rendait fou. Je jetai un coup d'oeil à mon portable pour voir l'heure et vis une réponse de la brune qui me fit sourire. Elle savait se montrer aimable par sms mais pas en face à face ? C'était bien ma veine. Je regardai l'heure de réception du message et vis qu'elle ne devait plus tarder si elle était du genre ponctuelle.

Rangeant mon téléphone dans ma poche, ce petit sourire satisfait qui était ma marque de fabrique flotta sur mes lèvres et j'attrapai une de mes guitares pour jouer quelques accords qui me vinrent à l'esprit naturellement, occupant mes doigts tandis que je réfléchissais. Elle n'avait toujours pas l'air d'avoir percuté sur le pourquoi de sa visite et s'était mise en route sans même savoir ce qui l'attendait. Je m'esclaffai discrètement : qui était aussi naïf aujourd'hui ? Elle, à croire. C'était bien la seule pourtant, ou du moins une des rares. Le ménage hein ? Elle n'allait pas être déçue et je l'imaginai déjà arriver dans mon appartement nickel et se demander ce qu'elle allait devoir nettoyer exactement. Habillé de noir comme souvent, je n'avais fait aucune folie vestimentaire aujourd'hui : ce n'était très certainement pas pour elle que j'allais me mettre sur mon trente-et-un et puis de toute façon, si elle voulait garder son job, ce dont je ne doutais pas, mes vêtements n'allaient pas faire long feu, et les siens non plus d'ailleurs. J'espérais au moins qu'elle n'allait pas enfiler les habits les plus vieux et moches qu'elle ait en croyant devoir se prendre pour une femme de ménage. Mince, j'aurais dû y penser plus tôt et lui acheter un petit déguisement. J'étais sûr que ça lui aurait fait plaisir. Je ris tout seul et laissai ma guitare sur les genoux le temps de récupérer mon portable et de passer un coup de fil en bas pour les prévenir de l'arrivée de mon invitée. J'espérais qu'elle allait au moins avoir la présence d'esprit de passer par le parking.

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Un dernier coup de crayon sur mes yeux, mes cheveux noués en une queue de cheval haute et  j'enfilais une grosse veste pour ne pas avoir froid. Mon mec n'avait pas bouger d'un pouce, trop absorbé par la télé pour voir que sa propre meuf était en train de filer. La main sur la hanche, je le regardais d'un air ennuyé avant de m'approcher de lui pour enrouler mes bras autour de ses épaules. « Je reviens, j'ai une course à faire .. » Embrassant sa joue car je n'arrivais pas à atteindre sa bouche, il me chassa d'un geste lascif de la main et ne cherchant pas plus loin, je soupirais en prenant mon sac direction les transports en commun. Je n'avais pas encore passé mon permis mais je prenais déjà des cours de conduite. Oui, mon boulot de serveuse me servait à ça aussi .. à me payer le permis qui était abusivement cher de mon point de vue. Quelque chose d'essentiel ne devrait pas être aussi cher mais qui étais-je pour contester ? Enfin..

Assise dans le bus que j'avais pris la dernière fois pour ces fichues photo que je devais encore apporter à ma patronne, j'observais les nuages d'un air absent, commençant à me faire tout un film sur ce qu'il allait m'arriver. Vraiment, je ne voulais pas être pessimiste mais je sentais bien que j'allais en chier. Je voyais d'ici son sourire d'enfoiré fini alors qu'il allait me regarder nettoyer sa foutue baraque ou pire encore ? Un soupire à fendre l'âme passa mes lèvres alors qu'on annonçait l'arrêt où je devais descendre et lissant le bas de ma robe, je réajustais mon manteau avant de descendre. Une bourrasque me fit alors trembler de la tête au pied et cachant mon visage derrière ma capuche, je grelottais en allant vers l'immeuble de luxe qui abritait la superstar Ryu sae hwan.
Mes mains étaient déjà toute rouge et mon collant n'était pas assez épais pour que je ne sois pas congelé. Je n'avais pas prévu autant de vent mais apparemment c'était une zone venteuse ici ?

Stoppée devant l'immeuble, je ne savais pas vraiment ce que je devais faire mais pénétrant tout de même le bâtiment luxueux, j'allais me présenter à l'accueil comme si de rien n'était. L'hôtesse était souriante. Un bon point. Lui donnant mon nom, elle m'indiqua la chambre du blond ce qui m'étonna quelque peu et la saluant je me dirigeais droit vers l'ascenseur. Choisissant le bon étage, je frottais mes mains glacées l'une contre l'autre jusqu'à ce qu'un « ding » sonore résonne. Hors de l'ascenseur, un vigile m'arrêta directement et le regardant avec mes grands yeux il me demanda mon nom. Après vérification, il m'accompagna jusqu'à la porte et me laissa là toute seule. Est ce que j'étais attendue ? A en croire tout ce qui venait de se passer .. oui ? Enfin, j'étais au bon endroit. Mordillant ma lèvre nerveusement par réflexe, je fini par appuyer sur la sonnette, fourrant mon nez sous mon manteau en attendant.

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La sonnerie de mon téléphone me sortit de cette transe musicale dans laquelle j'étais tombé. Ma guitare en main, il n'était pas rare que je me perde au son des accords et que j'y passe des heures. Réagissant enfin après quelques instants, je regardai l'appelant et décrochai. « Oui ? Ah, très bien, merci. » Sans plus m'attarder sur l'appel, je raccrochai et me laissai retomber dans mon siège, réfléchissant. Bon, elle était arrivée. Un coup d'oeil à l'heure me dit qu'elle était ponctuelle, c'était déjà ça. Cette après-midi risquait d'être pleine de rebondissements, divertissante dans un genre que j'affectais tout particulièrement. Je retrouvai mon petit sourire et me levant, je replaçai ma guitare sur son portant avant de laisser le studio.

La sonnette résonna alors dans l'appartement : parfait. J'arrivai au salon, mes pieds ne faisant aucun bruit sur le marbre chauffé du sol. Je m'approchai de la pote, quelque impatient de voir comment les choses allaient évoluer. Levant les yeux au ciel en repensant à sa réponse positive sans qu'elle ne se pose aucune question ou qu'elle n'ait aucun soupçons, je posai finalement la main sur la poignée et m'occupai des différents verrous avant d'ouvrir la porte. Je ne m'attendais certes pas à voir un eskimo devant chez moi. Haussant un sourcil, je la saluai à ma manière. « T'aurais du mettre une plus grosse veste encore .. » Tournant les talons, je laissai la porte ouverte derrière moi pour qu'elle se débrouille. Elle était assez grande pour fermer la porte elle-même de toute façon. « Verrouille derrière toi. » La phrase me fit sourire, comme si je demandais à mon prisonnier de s'enfermer lui-même dans le repaire de son bourreau. Si elle ne savait pas pourquoi elle était là, moi j'en étais bien conscient et je comptais m'amuser un peu, faisant durer le suspense. Arrivant au niveau de mon canapé, je me retournai vers elle, croisant les bras sur mon torse, m'appuyant sur le haut du dossier. « Alors alors, tu es prête à faire tout ce que je te demande ? »

Oh oui, j'allais bien m'amuser ..

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Les yeux rivés sur mes escarpins, la porte s'ouvrit devant moi et j'entendais déjà la grosse voix du blond. Un soupire passa mes lèvres . « T'aurais du mettre une plus grosse veste encore .. »  Levant les yeux vers lui subitement, je fronçais les sourcils sans pour autant avoir le temps de dire quoi que ce soit puisque monsieur était déjà parti. Ok. Pénétrant l'appartement d'un pas lourd, je fermais la porte derrière moi en la verrouillant comme il me l'avait demandé. La main sur la porte, je commençais vraiment à flipper mais ne voulant pas le montrer, je fermais les yeux en prenant une profonde inspiration et me retournant, je commençais à ôter ma veste pour la poser sur le canapé. De toute façon, là ou ailleurs elle n'allait pas s'envoler. « Alors alors, tu es prête à faire tout ce que je te demande ? »

Haussant un sourcil, je levais les yeux vers lui lentement. Apparemment même après deux mois, il n'avait pas oublié. Fuck. « Ouais.. c'est pas comme si j'avais le choix » Marmonnant la fin de ma phrase, je passais mes mains sur ma robe et la lissais à nouveau tout en refaisant ma queue de cheval qui avait tendance à se défaire. « Alors qu'est ce que tu veux que je fasse ? » Les mains dans le dos, je l'observais tout en restant loin de lui pour l'instant, observant le salon avec un intérêt moindre.. je m'occupais juste. J'attendais qu'il commence à m'ordonner des choses stupides et insensées qui allaient le faire bander. Oui parce que je savais bien que le fait de se sentir au dessus des autres avait cet effet sur lui. Dégoûtant ! Les mecs il leur en fallait peu.. j'avais le parfait exemple à la maison. D'ailleurs entre nous il commençait à m'énerver sérieusement. Il m'ignorait de plus en plus .. tout ce qu'il voulait c'était me sauter mais malheureusement pour lui ça ne marchait pas comme ça. Il se comportait vraiment comme le dernier des mufles et il ne se rendait même pas compte que ça me rendait malheureuse. Crétin ! Et il fallait encore que cette espèce de starlette blonde vienne me rabaisser .. c'était bien ma veine. Qu'est ce que j'avais fais pour être aussi misérable ?

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Lorsque je me retournai, je vis qu'elle s'était déjà débarrassé de son manteau, posé non loin de moi sur le dossier. Elle releva la tête vers moi et je croisai son regard. Des plus amusés, j'attendis sa réponse sans bouger. « Non c'est clair, t'as pas le choix. Tu savais clairement pas à qui t'avais affaire mais je suis sûr que je vais arriver à te faire comprendre aujourd'hui. » J'en profitai pour la reluquer de bas en haut, haussant un sourcil. Pour une petite pauvre, ça allait : au moins, elle avait un peu de goût, c'était déjà ça. Elle lissa le devant de sa robe et resserra ses cheveux. Maquillée même ? « Tiens tiens .. » Peut-être que son inconscient avait compris mes intentions lui, ou alors le destin était clément avec moi. Plutôt réticent au départ, je pensais désormais que j'allais me faire un plaisir de lui passer dessus, par simple envie de briser sa fierté mal placée. Elle critiquait mon ego ? Eh bien si elle se pensait plus forte que moi, j'allais faire redescendre le sien. Et franchement, on aurait pu trouver manière plus désagréable : de quoi pouvait-elle se plaindre ?

Sa voix se fit entendre à nouveau, me demandant exactement ce qu'elle devait faire pour moi et je laissai échapper un petit rire. Pourquoi attendre de toute façon puisque les sous-entendus n'avaient pas l'air d'être perçus par cette gamine. Je me redressai alors dans un grand sourire qui en disait long sur ma satisfaction personnelle à cet instant précis. « Sérieusement, ça fait deux mois et tu crois toujours que je t'ai fait venir pour du ménage ? Regarde autour de toi, tout est nickel. T'es bien trop naïve ma petite. Réfléchis deux secondes .. » M'approchant, je passai derrière elle et pris le bout de sa queue de cheval entre mes doigts, tirant très légèrement dessus histoire de lui faire sentir. « Je veux bien que tu ne t'intéresses pas à moi, soit, mais rien ne te vient à l'esprit, associé à mon nom ? C'est pourtant de notoriété publique, et je t'avoue que je pensais que ce serait plus difficile de t'attirer chez moi .. »

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 « Sérieusement, ça fait deux mois et tu crois toujours que je t'ai fait venir pour du ménage ? Regarde autour de toi, tout est nickel. T'es bien trop naïve ma petite. Réfléchis deux secondes .. » Croisant ses yeux subitement alors qu'il souriait comme un sadique sur le point de faire une saloperie, il passa derrière moi et j'observais la pièce d'un autre œil. Il était vrai que tout était niquel ici. Je ne l'avais même pas remarquée, trop occupée à imaginer ce qu'il allait pouvoir me demander de faire. Une main dans ma nuque, je restais muette alors que je commençais tout doucement à comprendre. Mais quel tordu ? Il était sérieux.. non. « Je veux bien que tu ne t'intéresses pas à moi, soit, mais rien ne te vient à l'esprit, associé à mon nom ? C'est pourtant de notoriété publique, et je t'avoue que je pensais que ce serait plus difficile de t'attirer chez moi .. »

Tirant sur mes cheveux, je grimaçais et me retournant instinctivement, je chassais sa main. « Ça va pas ? » M'éloignant alors d'un pas, je croisais mes bras sur ma petite poitrine. « Attends ouais je m'intéresse pas à toi d'une .. et juste non. Pas moyen ! » Levant une main comme agacée par ce qu'il venait d'insinuer, je cherchais mes mots. Mais qu'est ce que je pouvais bien dire ? Là pour le coup j'étais dans la merde ! Il pensait que j'étais là pour qu'il me saute et qu'on en parle plus ? Parce qu'il fallait que je me prostitue pour que monsieur passe l'éponge ? « Tu sais que t'es un parfait dégueulasse ? Tu t'amuses souvent avec les femmes comme ça.. c'est ton kiff ça sérieux ? Mais c'est dégueulasse putain ! » En plus j'avais un copain et quand bien même merde !

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Si elle n'était pas capable de comprendre cette fois, j'allais sérieusement me poser des questions sur son cas. Mes paroles la firent pourtant réagir et la brunette se retourna subitement, ses cheveux glissant entre mes doigts. Elle affichait un air scandalisé qui me fit sourire un peu plus, surtout lorsqu'elle repoussa ma main d'un geste outré. Je la vis reculer d'un pas comme si j'allais lui sauter dessus comme un animal et je ne pus m'empêcher de elver les yeux au ciel. J'étais pas réputé pour être un ange, certes, mais ça va, je savais encore me contrôler. Accusé d'un viol une première fois m'avait suffi, même si c'était à tord : je n'avais pas besoin d'agresser les gonzesses, j'en avais suffisamment qui passaient dans mon lit volontairement. Et puis .. là, je ne voulais pas la forcer, mais bien la voir ployer, accepter de son propre chef. Oui, j'allais la faire chanter pour garder son boulot et obtenir ainsi ce que je voulais d'elle. Ou non. Je ne savais pas comment cette soirée allait évoluer, si son besoin d'argent allait primer sur sa fierté, ou l'inverse. Je n'étais pourtant pas loin de le découvrir ..

Elle croisa ses bras sur sa poitrine et se sentit obligée de me répéter qu'elle ne s'intéressait pas à moi. Comme si je n'avais pas compris depuis. « Pas moyen, hein ? » Elle semblait choquée par la proposition même. Dans quel monde de bisounours vivait-elle ? C'était plus de la naïveté là, c'était se voiler la face, surtout pour une hôtesse à qui ce genre de propositions devaient être familières venant de clients. Je la regardais sans une once de regret pour les paroles que j'avais et que j'allais aussi avancer. « Oui, c'est mon kiff. C'est dégueulasse ? Sans aucun doute, mais moi ça me plaît. Toi qui n'arrête pas de souligner à quel point je suis dégueulasse et sans cœur, tu aurais dû t'y attendre. » Je m'avançai vers la porte d'entrée, l'ouvrant en grand dans un geste théâtral avant de me retourner pour la fixer d'un air machiavélique. « Bien sûr, je ne te force pas à rester. Si je te dégoûte tant que ça .. la porte t'est grande ouverte. Mais tu peux dire adieu à ton boulot, et laisse-moi te dire que je peux m'arranger pour que tu ne trouves rien d'autre comme job. Pour ma part, je veux que tu sois consentante, je veux que tu me cèdes, que tu me montres ta bonne foi. »

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« Oui, c'est mon kiff. C'est dégueulasse ? Sans aucun doute, mais moi ça me plaît. Toi qui n'arrête pas de souligner à quel point je suis dégueulasse et sans cœur, tu aurais dû t'y attendre. » La bouche entrouverte, je le regardais avec des yeux ronds comme des billes. Fallait-il que ce mec soit un putain de goujat ? Mais bordel, qu'est ce que j'avais fais pour me retrouver dans une merde noire avec un mec comme lui là ? Une putain de vermine.. oh il me sortait par les yeux. Je n'en pouvais plus de son sourire et alors qu'il marchait en direction de la porte d'entrée, je ne décroisais pas les bras , prête à entendre une nouvelle connerie sortir de sa bouche. Au lieu de ça, il ouvrit simplement la porte d'une manière théâtrale pour me fixer ensuite avec ses petits yeux fourbes.

 « Bien sûr, je ne te force pas à rester. Si je te dégoûte tant que ça .. la porte t'est grande ouverte. Mais tu peux dire adieu à ton boulot, et laisse-moi te dire que je peux m'arranger pour que tu ne trouves rien d'autre comme job. Pour ma part, je veux que tu sois consentante, je veux que tu me cèdes, que tu me montres ta bonne foi. » Le silence s'imposa de lui même après ces quelques mots et je ne pus quand à moi que serrer le poing en déglutissant. Il exigeait de moi que je sois consentante.. quel culot ! Comment pouvais-je tromper mon copain sans état d'âme. Quel salaud . « Putain .. » La rage me gagnait peu à peu mais une petite voix dans ma tête m'ordonnait de me calmer. Après tout, même si je lui cognais dessus ça n'allait rien changer et puis j'allais m'attirer encore plus de problèmes. Ce job j'en avais besoin pour vivre, faire vivre mon copain et accessoirement ma mère. Elle avait tellement besoin de rester dans cet hôpital que j'allais vendre mon âme au diable pour ça. A cette simple pensée, je ne pus réprimer un soupir alors que je flanchais. M'asseyant alors sur le sofa, la tête baissée.. je tentais de calmer mon cœur palpitant. « Ok c'est bon.. ferme la porte. » A ces mots, mes yeux étaient luisant de honte.

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La main toujours sur la poignée, je ne quittai pas des yeux la brunette au milieu de mon salon. Non, je n'étais pas sûr qu'elle accepte mais si elle le faisait, c'était une victoire de ma aprt, et ça, elle ne pouvait pas passer à côté. Maintenant qu'elle avait compris de quoi il s'agissait, la balle était dans son camp. Je ne lui avais certes pas laisser une grande mare de manœuvre avec cet ultimatum, mais Dieu ce que c'était bon de faire chanter les gens, surtout quand il y avait du sexe à la clé. Ce n'était pas la première fois, et certainement pas la dernière que je faisais ça, même si je n'avais aucun mal à ramener des filles dans mon lit autrement qu'avec cette méthode là. Pimenter un peu les choses de temps en temps ne faisait pas de mal, et apprivoiser une femme réticente pour en faire une partenaire consentante et docile, ça n'avait pas de prix. Sans compter qu'il n'était pas difficile de les faire ployer et de les enrouler autour de mon petit doigt après que je les ai touchées. Je me demandai déjà comment les choses allaient se dérouler avec ce petit bout de nana qui ne manquait visiblement pas de caractère.

Serrant les poings en comprenant qu'elle s'était faite avoir, elle resta debout et je l'entendis jurer, me faisant hausser un sourcil. « Quelle vulgarité venant d'une femme. » Moi, me foutre de sa gueule ouvertement ? Hmm, oui. Elle était visiblement tiraillée entre le oui et le non mais comme toutes les autres, elle finit par céder, s'asseyant sur le canapé en signe de reddition. Je poussai la porte et le claquement qu'elle émit en se refermant me fit sourire un peu plus encore : c'était gagné. Ce son devait avoir sonné comme une lourde sentence à ses oreilles et pourtant, moi, je me réjouissais d'avance. Elle avait voulu jouer au plus malin avec moi : elle avait vu que ça avait été une mauvaise idée. Ou du moins, elle était sur le point de le voir. « Bien. » Je m'approchai d'elle et m'arrêtai juste devant, tendant une main vers son épaule et glissant mes doigts sous le col de sa robe. « Fais pas cette tête, je suis sûr que dans quelques minutes, tu ne trouveras pas ça si désagréable. » Je laissai alors ma main retomber et reculai d'un pas, penchant légèrement la tête sur le côté d'un air moqueur. « Je ne voudrais pas te faire attendre. Si tu veux bien te donner la peine de te lever .. » Je lui adressai un clin d'oeil par pure provocation et lui montrai le couloir d'un geste de la main. « Ma chambre nous attend je crois ..»

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