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Les flocons blancs hivernaux volaient dans les airs, se laissant porter par les vagues de froid. L'hiver, saison blanche et douce, où l'imagination était réveillé par les mythes et les contes que les enfants dévoraient dans les bras de leurs parents. Les enfants courraient partout dans la rue, cherchant un parc afin de tester les derniers cadeaux que le père Noël leur avait offert. Un d'entre eux, ne regardant pas vraiment où il marchait, rentra dans une jeune fille aux cheveux d'anges. Cette jeune femme s’appelait Ji Min Ah. Son visage était ornée par un sourire chaleureux afin de ne pas faire peur au petit bonhomme qui semblait perdu dans son monde imaginaire. Vêtu d'un manteau beige assez chaud, elle arborait des vêtements simples et mignons. Un jean bleu longeait ses fines jambes, une paire de botte rehaussait le tout dans les couleurs de saison. Même si personne le voyait, elle s'était vêtu d'un pull assez enfantin, il était blanc. Emmitouflée dans son écharpe, elle regardait le petit bonhomme la regardait avec de grands yeux. S'excusant, il disparut aussi rapidement qu'il était rapide, tel un flocon se posant sur une source chaude.

La jeune fille restait donc planté à l'endroit même du petit contre-temps, passant sa fine main sur sa bouche où nul son ne semblait s'échapper. Elle riait, cela ne s'entendait pas malheureusement, muette, sa voix avait disparue depuis bien des années. Aujourd'hui n'était pas une journée comme les autres, et rien que le commencement présageait un peu les événements. Cela faisait longtemps qu'elle n'était pas sorti ainsi en ville avec quelqu'un, elle avait des amies oui, mais elle avait tendance à préférer les activités à la maison comme un bon film ou faire de la pâtisserie.

Rendez-vous donc. Et avec qui ? Un jeune homme de son nouveau travail, un futur chanteur. Bizarrement, cet homme l'énervait assez souvent, et elle avait tendance à lui lancer quelques regards  avec ses sourcils froncés. Est-ce normal de passer son après-midi avec quelqu'un qui vous insupporte ? Eh bien, supposons que oui, après tout, des fois l'esprit et le cœur vous font faire des choses assez bizarres.

Attendant impatiemment que tu arrives, elle se balançait d'avant en arrière. Son corps commençait à geler à cause du vent frais qui s'engouffrait dans sa nuque.



Avant qu'une autre pensée puisse lui traverser l'esprit, elle t'aperçut au coin du trottoir voisin. Toute heureuse de ne pas avoir eu un lapin, elle leva son bras et commença à le secouer dans tous les sens pour que tu la voies. Quand on ne peut pas crier, on trouve des moyens plus débiles.[/justify]

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Le ciel s'assombrissait déjà en cette après-midi hivernale. Les flocons de neiges tombaient lentement et Yun Ho se surprit à les regarder, le nez levé, se laissant hypnotiser parce ces petits cristaux de pluie. Le jeune homme réajusta son blouson en faux cuir usé en soupirant et se remit en marche, enfonçant ses mains rosées par le froid dans ses poches. Son pull rouge vif faisait tourner quelques regards en sa direction, ou alors était-ce cette aura qui se dégageait de lui ? Ce jeune garçon semblait totalement indifférent à l'ambiance festive de cette période de l'année et il longeait le trottoir, le regard sombre et fatigué. Aujourd'hui, il allait passer l'après-midi avec cette fille qui travaillait dans l'agence où il suivait ce fichu stage. Vraiment, Yun Ho se demandait comment elle avait pu accepter un poste dans une boîte aussi pourrie..avec un boss aussi pourri..et un futur vice président encore plus pourri...bref.


Ji Min Ah l'énervait aussi d'ailleurs, mais pas de la même façon que tous les autres. Ça n'était pas comme s'il la détestait réellement, du moins, la preuve, il n'aurait jamais accepté ce rendez-vous. En réalité, Yun Ho ne disait jamais non à une sortie, c'était bien mieux que de rester chez lui. Et Min Ah  était amusante. Il ne lui montrait pas vraiment, mais Yun Ho l'aimait bien, au fond. Il avait le sentiment qu'elle était quelqu'un de bien. Le fait qu'elle soit muette ne l'avait jamais mis mal à l'aise, la preuve, ils arrivaient tout de même à se disputer de façon presque pire que deux personnes dotées de paroles pourraient faire...


Soudain elle apparut, au loin. Le jeune homme ne changea pas d'expression tout en songeant qu'il allait déjà se faire gronder pour être arrivé un peu en retard...ça commençait bien. En fait, Min Ah avait l'air toute heureuse de le voir, ce qui fit se dessiner un petit rictus moqueur au coin des lèvres du jeune trainee. Ils travaillaient ensemble tous les jours, pourtant...sans plus attendre, le jeune homme traversa la rue qui le séparait de la demoiselle et s'avança vers elle pour aller poser un doigt sur son front, le regard toujours aussi sérieux.

« Hey. » Le jeune homme finit par sourire et alla glisser de nouveau ses mains dans ses poches, regardant tout autour de lui. « Tu attends depuis longtemps ? » se risqua-t-il à demander sans vraiment accorder d'importance à sa réponse...il était égoïste, après tout. Ils se mirent à marcher tous les deux, l'un à côté de l'autre. Yun Ho n'était pas vraiment doué pour parler, c'était un fait. Il suivit simplement le regard de la demoiselle qui semblait hypnotisée par le stand posé près de la patinoire. Ils y vendaient..de la barbe à papa ? Le jeune homme roula des yeux en attrapant le bras de la jeune femme pour l'entraîner près du stand. « Allez viens, je t'en paie une. » Pourquoi tant de gentillesse tout d'un coup ? Il ne savait pas trop, il était dans un bon jour il fallait croire. Enfin Yunho n'était pas radin et si c'était pour sortir avec une fille, autant faire tout ce que les mecs faisaient : être aimable et tout payer. Être aimable, ça n'allait pas être possible, alors autant tout miser sur l'argent, histoire qu'ils passent une bonne après-midi ensemble.

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Le souffle d'un autre vent frais balaya doucement son cou. Un frisson long et plutôt désagréable animait maintenant son corps et elle ne tarda pas à réagir en baissant le bras qu'elle avait levé pour lui. Aimant habituellement la fantaisie de l'hiver, elle avait quand même du mal à supporter ce froid. L'été était vraiment sa saison préférée. La plupart des filles aimaient cela par le fait qu'elles pouvaient porter des choses un peu plus courtes. Pour Min Ah, l'été signifiait tout simplement deux choses : les glaces et la plage. Comme une gamine, elle n'avait qu'une seule envie, partir voir l'étendu sans fin de la mer et construire des châteaux de sable.

Ses yeux restaient alors rivés sur le visage Yun Ho, il était un peu en retard, mais pas énormément. Pourtant, elle avait envie de faire celle qui semblait totalement énervée d'un tel retard. Fronçant les sourcils, elle essayait de montrer un visage dur. Malheureusement, elle n'était pas la meilleure actrice au monde, et il pouvait simplement faire la différence entre un réel énervement et un petit essayage à la comédie. Un petit sourire finissait par apparaître sur son visage, et elle se contenta de hausser les épaules avant de commencer à te suivre. Comme d'habitude, il n'était pas très causant, ce n'était clairement pas le genre de personne qui allait la saouler de paroles inutiles. Min Ah aimait cela dans un fond, si il n'avait rien dire c'était une bonne chose. Néanmoins, elle gardait en elle une petite peur : imaginons qu'il s'ennuyait, c'était un paramètre à prendre en considération. Les filles faisaient souvent la discussion, elle... Pas trop. Dans la seconde où elle pensa cela, elle sortit de son petit sac un petit carnet de toutes les couleurs avec des poissons dessinés dessus. Son stylo finalement en main, elle retranscrit sur la feuille normalement blanche quelques phrases. Sans vraiment tarder, elle lui colla le papier dans la main. Le pauvre Yun Ho n'avait pas vraiment le choix.

« Bonjour, bref, tu étais en retard un peu ! Mais c'est pas grave ! Tu as bien dormi ? Tu sembles un peu fatiguée quand même. Tu devrais faire attention, le boss te tuerait. »

Au lieu de le lire directement, le jeune homme l'attira vers le stand de barbe à papa qu'elle ne cessait de regarder. C'est vrai, elle en voulait une, elle avait même penser à lui faire payer, mais sa bonne foi lui répétait que ce n'était pas une chose à faire faire par quelqu'un d'autre. Sa fine langue passa sur ses lèvres sèches lorsque l'odeur de ce sucre vint lui chatouiller les narines.