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frère à femmes

Aujourd'hui, ça avait été plutôt tranquille pour moi. Certes, j'avais eu une journée bien chargée entre les cours jusqu'à quinze heures et mon boulot à temps partiel après, mais pas d'affaires à régler pour Jae Boo ou le big Boss, et ça, c'était déjà pas mal. De service de soir, je venais à peine de sortir du McDonald's là et il était déjà minuit. Il me fallait encore une une heure de transport pour pouvoir rentrer chez moi mais j'avais l'habitude maintenant, et puis de toute façon, je dormais peu.

Je manquai de rater ma station de métro, trop perdu dans la musique que j'écoutais et me levant au dernier moment, je réussis à sortir avant que les portes automatiques ne se referment. Je commençai à sentir la fatigue, surtout après un si long moment passé assis dans la rame. Le froid qu'il faisait dehors me réveilla un peu. De toute façon, je n'avais pas le choix, il fallait que je marche si je voulais rentrer. Il y avait un sale vent et je resserrai mon écharpe autour de mon cou, retroussant le nez derrière l'épais tissu en sentant cette odeur de friture caractéristique de fast food. Peut-être qu'il était temps de chercher un nouveau petit boulot à mi-temps ? Au moins pour ne plus sentir la frite comme ça à chaque fois que je sortais du travail. D'un autre côté, le manager était vraiment très arrangeant avec mon planning et mes horaires de travail, ce que j'étais sûr de ne pas trouver ailleurs. Et puis pourquoi se casser la tête quand tout marchait comme sur des roulettes ? Cette odeur n'était au final qu'un petit inconvénient par rapport à la couverture que ce job me donnait. Mes frères ne posaient pas de questions quand je leur disais que je partais travailler. Je leur avais déjà dit de ne pas venir me voir en service et ils s'en étaient visiblement tenu à ça puisqu'ils ne m'avais jamais accusé de leur avoir menti. Pour le moment. Je ne pouvais qu'espérer que ça continue ainsi pendant encore longtemps.

Arrivé en bas de notre immeuble, je croisai la voisine qui sortait pour promener son chien visiblement et je m'inclinai devant cette ahjumma qui nous offrait parfois de la nourriture. Une fois saluée, je m'accroupis pour caresser son chien, mon sourire caché par mon écharpe. Je lui grattouillai les oreilles quelques minutes avant de me relever. Tandis qu'elle s'éloignait, je remarquai une belle voiture de sport noire tape-à-l'oeil et plutôt inhabituelle dans ce quartier qui était stationnée à quelques mètres de moi juste devant l'entrée du bâtiment. J'allai juste m'en détourner, pas plus intéressé que ça, mais la portière s'ouvrit et .. c'est Mikey qui en descendit ! Je plissai les yeux en imaginant déjà le pire, le voyant mouiller dans des affaires pas nettes avec des gens qu'il ne fallait pas qu'il fréquente. Oui, c'était le comble pour moi de penser ça mais si je le faisais, c'était bien pour que mes deux frères ne s'inquiètent de rien et restent sur le droit chemin. Je croisai mes bras sur mon torse et l'attendis de pied ferme devant la porte. Oui, il allait devoir rendre des comptes à son grand-frère celui-là !

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Ah les soirées avec madame Lee..
Elles n'étaient jamais des plus intéressantes mais au moins je pouvais profiter d'un bon repas bien cher qu'elle me payait bien évidemment. Moi, petit pauvre que j'étais je n'avais bien entendu pas les moyens. Oh je m'en moquais bien ! J'étais de ceux qui aimaient profiter de l'argent des autres. Cette dame n'était de toute façon pas à plaindre et puis je lui rendais un grand service en lui tenant compagnie. La pauvre femme se sentait seule même si elle était mariée et mère de deux enfants. Chacune de nos rencontres n'étaient prétexte qu'à ressasser le passé et se plaindre de problème de couple qui pour moi n'étaient que la conséquence directe d'un mariage sans amour et sans passion. S'il y avait bien une chose que je n'enviais pas à ces gens là c'était leur grande capacité à faire des mariages voués à l'échec même si au fond de moi, je savais bien que j'allais en faire de même plus tard. Encore fallait-il d'abord que je trouve une femme avec qui aborder la question du mariage.. autant dire que ce n'était pas pour tout de suite !

Madame Lee avait l'habitude de me ramener à chaque fois. Il était tard mais j'avais déjà prévu le coup avec Leo du moins, le prévenant en avance que j'étais chez un ami. Raph'  lui ne devait pas rentrer très tôt aujourd'hui et j'espérais bien le devancer pour ne pas avoir de compte à rendre en plus. Aucun de mes frères n'étaient au courant de ce que je faisais quand ils avaient le dos tourné. J'aimais faire le gigolo mais je savais bien qu'ils n'allaient pas pouvoir approuver ce genre de comportement et pourtant j'avais tout intérêt à le faire. Il n'y avait pas que le talent qui pouvait te propulser au sommet mais les contacts que tu pouvais te faire par toi même et c'était le meilleur moyen pour moi, petit pauvre d'y arriver. J'étais assez malin pour jouer à ce petit jeu et je n'allais pas m'en priver !

Un dernier baisé volé afin de rassurer la « demoiselle » comme j'aimais l'appeler pour la charmer un peu plus et ainsi « fidéliser » la clientèle et je sortais finalement de la voiture comme un prince. Son prince charmant. J'étais bien trop jeune pour elle mais c'était justement mon plus gros atout. J'avais appris à charmer depuis mon plus jeune âge et l'effet était toujours le même. Je pouvais même dire que je m'améliorai avec le temps. J'avais le jeu d'acteur parfait et mes clientes ne se comptaient plus sur les doigts d'une main. J'avais du succès autant au près des femmes mûres que des plus jeunes grâce à ma page personnelle. Ulzzang.. c'était un bon tremplin pour moi.

Les mains dans mes poches, je ne saluais pas la voiture qui venait de redémarrer et filant droit vers la maison parce qu'il ne faisait vraiment pas chaud, je cachais mon nez dans la nouvelle écharpe qu'on venait de m'offrir. Encore un cadeau. Au moins, je n'avais pas à demander au père noël de m'en apporter une d'une pôle nord et franchement j'avais fière allure avec cette échappe haute couture. Le sourire aux lèvres à cette pensée, je préparais déjà mes clés quand de mes yeux j'aperçu au loin une silhouette familière. Oh oh ? Apparemment le frangin était rentré plus tôt et à en juger par les éclairs qui sortaient de ses yeux, il n'avait pas l'air content.

«Salut Raph' ! T'as pas froid dehors là.. On rentre je suis gelé ! »

Attrapant son bras sans ajouter un seul autre mot, je le tirais à l'intérieur du bâtiment.

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Un air plus qu'assuré sur le visage, un sourire étirant ses lèvres et du rouge à lèvres au coin de celle-ci .. Est-ce que c'était vraiment mon petit frère ça ? Je savais qu'il pouvait avoir les chevilles qui enflaient de temps en temps avec sa page personnelle et les quelques fans qu'il avait mais là, c'était tout autre. Comme s'il avait réussi un gros coup. Je jetai un coup d'oeil à mon portable pour regarder l'heure et hallucinai en voyant à quel point il était tard. Il n'était même pas majeur et il sortait jusqu'à point d'heure ? Appelez-moi frère poule si vous voulez mais ça n'allait pas se passer comme ça. Ca ne me disait rien qui vaille ..

Il s'avança vers la porte de l'immeuble, cachant son visage dans son écharpe, laissant sur son chemin de grands nuages de buée à chacune de ses expirations. Je le suivis des yeux tandis qu'il approchait, pas de très bonne humeur pour le coup. Il fouilla dans sa poche et me remarqua finalement, prenant la parole comme si de rien n'était. Je ne savais pas trop s'il me prenait pour un idiot délibérément ou si c'était involontaire, mais je n'aimait que moyennement ça. Il ouvrit la porte avant de m'attraper par le bras pour me tirer à l'intérieur. Bon, au moins il n'y avait pas de vent là. Je me détachai de lui et le fixai d'un air peu commode. « C'était qui ça ? » De un. « Et pourquoi est-ce que tu rentres si tard ? » Et de de deux. Il avait plutôt intérêt à avoir une excuse en béton armé parce que je n'allais pas le lâcher avant d'avoir une vraie réponse. Il pouvait toujours essayer de mentir : ça ne prenait pas avec moi.

Je lui tournai le dos et avançai dans le couloir vers les boîtes aux lettres, pour pouvoir récupérer le courrier. Une fois les papiers en main, je levai la tête, sourcils légèrement froncés, attendant une réponse. « Leo est au courant ? J'ai pas eu d'appel ou de sms comme quoi il te cherchait. Il sait ce que tu fiches au moins quand t'es dehors ? » J'espérais sincèrement que les films que je me faisais n'étaient que ça, des films, mais je savais aussi que quelqu'un comme Mikey ne pouvait pas sortir d'une aussi belle voiture sans raison. « T'as plutôt intérêt à pas traîner dans des affaires louches , hein ! » Qu'est-ce que j'allais faire si 'était le cas ? Je préférais ne pas y penser et le laisser m'expliquer .. Il y avait toujours un espoir qu'il n'en soit rien.

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Aie ! Il ne semblait pas très arrangeant ce soir le frangin. Il me fixait avec ces yeux accusateurs que je connaissais tant et je sentais d'ici le discours du «  grand frère qui s'inquiète » qui allait se pointer. 3,2,1 .. et voilà ! L'interrogatoire c'était pour ce soir apparemment. Il commença par me demander avec qui j'étais. Un petit mensonge s'imposait donc grandement. « J'étais avec un pote ce soir.. » Ensuite, l'heure tardive faisait son entrée. «Oh il est pas si tard .. et puis je suis assez grand pour sortir tard Hyung.. » Gardant mon calme parce que je savais bien que de hausser le ton ne ferait qu’aggraver les choses, j'essayais plutôt d'être convainquant. Avec Raph', mieux valait ne pas tenter d'être trop brusque. Contre toute attente, il me tourna le dos et je soufflais soulagé. Peut être m'avait-il cru ? Et en même temps, je savais que ça n'allait pas être si facile. Je devais rester sur mes gardes. Vérifiant pendant ce temps la boite aux lettres, mon frère en prit le contenu entier dans ses mains et leva la tête à nouveau vers moi. Ok.. il n'était pas encore convaincu.

« Oui il est au courant. Je l'ai prévenu Hyung. Tu sais bien que je sors pas sans vous prévenir à part en journée. C'est la règle de la maison. » Un petit sourire aux lèvres, je le regardais avec mes grands yeux mouillés et tendres. Mon regard spécial grande occasion .. souvent utilisé pour échapper aux punitions ou pour tout simplement obtenir ce que je voulais. C'était infaillible ! « Mais non. Je traine pas dans des affaires louches enfin ! Tu me connais Raphael. Je suis pas comme ça et puis d'abord tu connais mes amis, tu sais qu'ils sont tout à fait correct. » Voulant changer rapidement de sujet pour noyer le poisson, je prenais rapidement le courrier dans mes mains et avançais déjà vers les escaliers. Niet niet l’ascenseur. Il aurait le temps de me poser d'autres questions ! « Aller viens, t'as bossé tard tu es fatigué et puis j'ai cours demain moi ! » Boom ! Ça c'était de la bonne excuse pour couper court ! J'étais doué, trop doué pour lui !

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Fermant les yeux en refermant la boîte aux lettres, j'étais désormais convaincu que mon frère me prenait pour un imbécile. C'était la première fois que j'avais cette impression et j'aurais bien pu m'en passer, ce n'était pas vraiment un sentiment agréable. Passait encore pour le pote .. J'avais des doutes mais je n'avais aucun moyen de vérifier ; si ça se trouve, c'était la stricte vérité. Ca me paraissait simplement étrange de me dire qu'il traînait avec des amis riches, mais pourquoi pas. Par contre, le « il n'est pas si tard », c'était ouvertement se foutre de moi. 1H30, oui c'est sûr que c'était tôt dans la soirée, pas de doutes. Je laissai échapper un léger soupir avant de revenir à la charge.

Bon, au moins Leo était au courant. Je ne voyais pas trop pourquoi il l'autorisait à sortir aussi tard alors qu'il n'était même pas encore majeur, mais soit. Je ne pouvais définitivement pas contester l'autorité de l'aîné. Je savais pourtant à quel point il était facile de se laisser entraîner rapidement, particulièrement tard comme ça. C'était bien la nuit que j'avais rencontré des membres de la mafia pour la première fois et décidé de me prendre au jeu pour l'argent. Je ne regrettais rien parce que mine de rien la mafia m'avait permis de mettre un gros pactole de côté, dans lequel je puisais régulièrement, bien que par tout petits prélèvement pour ne pas mettre la puce à l'oreille de mes frères. Un des trois qui cachait la vérité aux deux autres, c'était déjà bien assez. C'était peut-être hypocrite de m'autoriser une telle chose et de la condamner venant de mes frères mes c'était simplement pour leur bien. J'avais hésité à leur dire plusieurs fois sans jamais arriver à le faire. Etrange non ? Lâche de ce point de vue et pourtant j'étais admiré pour n'avoir pas froid aux yeux au sein de la mafia.

Je levai les yeux vers Mikey pour le voir me regarder avec ses yeux de petit frère adoré. Il ne jouait pas autant sur le sentimental d'habitude. Il avait définitivement quelque chose à se reprocher .. ou bien j'étais devenu paranoïaque et bien trop suspicieux après tous ces interrogatoires. J'avais cependant tellement l'habitude des gens qui se trouvaient des excuses et qui me mentaient ouvertement qu'il m'était en temps normal facile de déceler le vrai du faux. Là, c'était plus  compliqué. Il me paraissait louche et je sentais le mensonge quelque part .. et d'un autre côté, en tant que grand frère, je ne pouvais pas croire que mon dongsaeng qui avait toujours été adorable en arrive à me mentir en me regardant dans les yeux en souriant.

Il me prit le courrier des mains tandis que je m'embrouillais tout seul et je le vis filer comme l'éclair vers la cage d'escaliers, l'air de rien. Cette fuite impromptue ne faisait que me mettre plus encore la puce à l'oreille, surtout lorsqu'il mentionna ses cours visiblement pour que je le laisse tranquille. Est-ce qu'il était arrivé à un âge où se confier à ses grands-frères n'était plus de mise ? J'aurais bien voulu qu'il reste mignon et attentif à la moindre de mes paroles jusqu'à la fin des temps mais ça n'allait apparemment pas se passer comme je l'espérais. Un nouveau soupir passa mes lèvres et j'enfouis mon nez dans ma grosse écharpe en le suivant dans les escaliers, bien derrière lui, réfléchissant à ci, à ça, jusqu'à finalement arriver sur notre palier. Je le regardai en silence tandis qu'il sortait ses clés. « Tu n'oserais pas me cacher quelque chose en vrai, hein? »

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Je n'avais pas fait deux pas que les questions recommençaient. Décidément, il était de plus en plus difficile de cacher ce que je faisais et pourtant hors de question de me mettre à table. Ma vie allait être chamboulé et puis ça aurait été bien trop compliqué. Non, il y avait des choses qu'on se devait de garder, un petit jardin secret. Le gigolo, c'était pour le jardin secret et enterré sous une bonne couche de terre, c'était pas prêt de faire surface ! Faisant mine de lire mon courier, je prenais mon courage à deux mains. « Hyung. Non je te cache rien. Tu me fais plus confiance maintenant ? J'ai pas le souvenir d'avoir fait quelque chose de mal ces temps ci ? Pourquoi tu es si suspicieux tout à coup ? » Bon j'allais peut être un peu loin mais je n'avais pas le choix. Fallait faire marcher un peu la logique et le côté émotionnel. Et puis c'était vrai que depuis quelques temps, il était devenu incroyablement secret et suspicieux. Je connaissais mon frère. Il avait toujours été un peu comme ça, c'était une part de lui tout à fait normal pour moi mais étrangement, quelque chose n'allait pas. C'était comme si ce côté c'était renforcé avec le temps. Il ne nous disait pas tout .. et c'était un peu gonflé de sa part de me faire des remarques à ce niveau là.

« Je voudrais pas te vexer mais tu sais je pourrais te retourner la question Hyung. Ca fait quelques temps maintenant que je te sens plus distant. Faudrait demander son avis à Leo mais je suis sûr qu'il l'a senti aussi.. » Trouvant une lettre m'étant adressé dans le courrier, j'haussais un sourcil et l'ouvrais à la va vite alors qu'on arrivait devant chez nous. «  Raph', tu peux ouvrir la porte s'teup ? » Oui là j'étais occupé à lire ce foutu courrier de l'université. Ce n'était pas grand chose, on m’apprenais le programme des prochains mois.. Ouf ! Ça n'était pas vraiment le moment d'avoir de quoi me compromettre dans les mains. « Ah tiens je t'ai dis que j'avais eu une super bonne note pour mon projet photo ? La meilleure de la classe ! Moi je dis que j'ai le droit à un cadeau supplémentaire sous le sapin ? Tu crois pas ? »

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Pourquoi m'éviter comme ça ? Est-ce que c'était trop difficile de me dire la vérité ? Oui, certes, j'étais le premier à savoir que certaines vérité devaient être gardées sous silence mais dans ce cas-là, pourquoi ne pas me dire clairement 'tu n'as pas à savoir' ? Ca m'aurait remis en place certes mais là, je n'étais définitivement pas habitué à ce que ses mensonges me pendent sous le nez de la sorte. « Si, bien sûr que je te fais confiance » ..mais ça ne m'empêche pas de me poser des questions. Enfin je ne pouvais plus me voiler la face. Oui, il me mentait, et oui, il voulait que je le laisse tranquille. Il n'arrêtait pas de trouver des excuses et des pirouettes pour changer de sujet soi-disant discrètement. Pourquoi j'étais si suspicieux tout à coup ? Parce que c'était la première fois que je voyais qu'il rentrait si tard, sans parler de cette voiture louche de laquelle il était sorti. Comble de la diversion, Mikey orienta la discussion sur moi. Je ne pus m'empêcher de m'esclaffer en silence, secouant la tête de droite à gauche. « Il est question de toi là tout de suite, pas de moi. » Bon, c'était inutile de discuter, j'avais compris. Le seul petit détail dont il n'était pas au courant, c'est que j'avais les moyens de le faire suivre. Je n'allais peut-être pas aller jusqu'à là parce qu'il était mon frère et que je n'avais pas à jour le rôle de parent inquisiteur mais si je devais en arriver à demander à un de mes hommes de main de garder un œil sur lui juste au cas où, je n'hésiterai pas.

Hochant la tête comme pour approuver cette idée silencieuse, je relevai la tête en réalisant qu'il m'avait parlé. « Quoi ? » Il était en train de lire et j'imaginai qu'il était question que j'ouvre la porte. Je changeai mon sachet McDo de main pour sortir mon propre trousseau de clés et glisser la bonne dans la porte jusqu'à entendre le clic habituel. Je passai en premier et soupirai d'aise en sentant la chaleur ambiante de l'appartement. Il faisait tout de même bien meilleur ici. Mon estomac grogna pour se faire entendre. J'avais faim malgré toutes ces odeurs de friture qui me semblaient encore coincées dans mon nez. Je n'avais rien avalé depuis midi, mais il était vraiment tard.

Mon manteau n'était pas encore enlevé que j'entendis Mikey demander 'subtilement' plus de cadeaux à Noël. « Non, tu m'as rien dit. Hmm .. On verra si tu es sage dans les prochains jours, mais je soufflerai l'idée à Leo .. à moins que tu lui en aies déjà parlé ? »

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La lettre lue, je la rangeais précieusement dans son enveloppe. Entre temps Raphaël avait ouvert la porte et sans attendre j'entrais dans l'appartement. Il faisait bon ici et c'était bien plus agréable que le froid qui régnait en maître dehors. En même temps, l'hiver était rarement chaud à Séoul. Posant les lettres sur la table du salon, j'ôtais ma veste rapidement pour la poser sur le dossier d'une chaise et m'étirais vigoureusement. Je commençais à être fatigué mais j'avais bien envie de boire un lait chaud. Le sapin était illuminé et la guirlande électrique qu'on avait enroulé autour de ses branches clignotait joyeusement et illuminait la pièce. Raph' alluma quand même la lumière derrière moi me tirant de mes pensées. « Tu veux un lait chaud hyung ? » Ôtant mon gros pull par la suite, je le posais sur ma veste en fronçant les sourcils. Pouah ! Quelle odeur.. ça sentait la vieille frite là non ?

« Ou alors je pense qu'il vaudrait mieux que tu prennes ta douche ! » Pinçant mon nez comme si l'odeur était insupportable, j'en rajoutais un peu pour me moquer de lui. C'était gentillet et je savais que mon frère n'allait jamais le prendre mal au point de me faire la tête. « Vasy.. je te réchauffe ton hamburger là .. je paries que tu n'as rien mangé encore ! Ce boulot finira par te tuer.. » Grimaçant à cette idée, j'allais dans la cuisine sans plus de blabla. J'allais m'occuper un peu de lui puisqu'il ne s'occupait pas de lui tout seul. C'était bien l'une des choses qu'il m'inquiétait le plus quand il s'agissait de lui. Il avait quand même cette fâcheuse tendance à plus penser à nous qu'à lui.. c'était un vrai grand frère de ce point de vu là, mais en tant que petit frère ça ne me plaisait pas de me dire qu'il se crevait pour moi, pour mes études et pour tout le reste.

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Mon petit frère, pas si petit que ça d'ailleurs, entra à son tour et je refermai la porte derrière nous pour ne pas laisser la chaleur se perdre, allumant la lumière aussitôt après : j'aimais y voir clair, moi. J'enlevai alors mes chaussures pour les ranger dans le petit meuble prévu à cet effet à côté de la porte et me redressai. Mikey était déjà en train de se mettre à son aise, veste enlevée, et il s'étirait comme un vieux chat me faisant vaguement sourire. Il me proposa un lait chaud et après un instant de réflexion, je déclinai sa proposition d'un signe de la tête. Ca pouvait me faire du bien et m'aider à dormir mais avec un hamburger, ça allait surtout me faire vomir. « Non merci, je vais éviter de me rendre malade. » Je le vis alors retirer son pull et me décidai finalement à en faire de même avec ma veste, fronçant le nez quand l'odeur de friture me chatouilla les narines. Michou me proposa une douche et je levai les yeux vers lui. Ah, visiblement je n'étais pas le seul qui avait senti ce délicieux fumet. « Dis donc toi, un peu de respect pour les anciens tu veux. » Il se pinça le nez et j'affichai un micro sourire qui traduisait mon amusement. Je retirai mon bonnet et lui jetai dessus, ne manquant pas ma cible. « Je vais faire ça oui. Pas moyen que je me couche et que mes draps sentent la frite .. » Il m'assura alors qu'il allait s'occuper de me réchauffer mon repas et je plissai les yeux en me méfiant de ses talents de cuisinier, même s'il ne s'agissait que de passer quelque chose au micro-ondes. A tous les coups, le sandwich allait ressortir desséché avec lui. « T'inquiète pas pour moi. Je mange quand il faut et ça suffit. » Il fila à la cuisine et je me dirigeai vers le tout petit balcon pour accrocher ma veste de boulot à l'extérieur avant de partir à la salle de bain pour une douche bien méritée. En sortant, j'enfilai un vieux pantalon de jogging et mon sweat préféré, tellement usé que l'inscription du devant était en partie effacée. Je lançai une machine avec mes fringues sales et d'autres qui attendaient dans le panier, sortant de la salle de bain pour retourner à la cuisine, propre comme un sous neuf et débarrassé de cette odeur de friture. Les cheveux encore humides, je pris place à table et laissai ma tête retomber entre mes deux mains sur le bois. J'étais fatigué, vraiment. Et demain, rebelote, mais pour la mafia. Mon estomac grogna alors bruyamment et je me redressai sur ma chaise. « Alors, t'as rien fait brûler? »

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« Mais je te respecte Raph'.. tu le sais bien frangin ! » Parlant de la cuisine, je ne savais pas s'il m'avait entendu. En tout cas c'était vrai, je respectais mes frères. Même si je leur mentais un peu.. mais c'était pour leur bien. J'avais envie de m'assumer mais c'était un peu tôt pour que mes frères soient prêt à me laisser prendre mon envole. Quelque part ils étaient pires que maman. Ça ne me gênait pas au fond au contraire mais ce que m'embêtait c'était de les voir trimer pour moi. Mes parents, mes frères.. non. J'avais tout à fait les moyens de me débrouiller. Mais ça valait mieux le garder pour moi.

Le hamburger à la main, je chassais mes pensées vagabondes un instant pour me concentrer. Oui, faire cuire ce pain là. Ôtant l'emballage rapidement, je le jetais à la poubelle. Posant ensuite le repas unique de mon frère dans un truc en plastique, je le fourrais dans le micro-onde et tout à ça à fond histoire que ça cuise plus vite. Me frottant alors les main un sourire aux lèvres, je quittais la cuisine pour aller chercher mon portable qui clignotait dans la poche de ma veste. Tiens, apparemment je manquais déjà à madame Lee. Elle n'était vraiment pas prudente mais ça m'amusait. Lui répondant de façon épurée, taquin, je replongeais mon portable dans ma poche en la tapotant au passage. Au final, Leo était rentré ? Ou alors il était avec Sun hee.. Aucun souvenir alors qu'on s'était parlé plus tôt..

Pensif, je mordillais ma lèvre quand le micro-onde sonna. Ah, le hamburger ! Filant dans la cuisine, je sortais une assiette que je posais gentiment sur la table, un verre et une bouteille de coca. Cherchant finalement la bête dans un sourire, je prenais le truc en plastique qui servait de plat dans ma main et regardais avec horreur la chose au milieu.. Le hamburger avait rétréci. Le prenant dans ma main je poussais un cri parce que c'était chaud et lâchant le bout de pâte sec, il se fendit en deux au sol. « Putain de .. » Pendant ce temps, sans que je le remarque, Raph' était revenu. Il était assis à la table et le regardant d'un air embêté, je posais le plat en plastique sur la table. « Je crois que.. tu vas devoir trouver autre chose à manger Raph'.. pardon. » Me baissant pour ramasser le cadavre de hamburger, je lui montrais. « J'ai.. pas fait exprès.. »

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Le bruit du micro-ondes était le seul son que j'entendais. Mikey n'était pas dans la cuisine quand j'y étais entré. Si je m'étais écouté, je me serais endormi sur la table, là, tout de suite. Cette journée m'avait épuisé. Le ding universel d'un micro-ondes qui a fini de tourner retentit dans la cuisine et un instant après, quelqu'un entra alors. Je reconnus Mikey au son de ses pas par terre. Leo devait dormir, ou vadrouiller je ne sais où, mais lui, il était grand (enfin grand ..) et ça m'inquiétait moins que de savoir notre petit frère dehors à des heures aussi tardives. Je me redressai, restant toujours silencieux, observant le benjamin s'activer pour me sortir une assiette et tout le nécessaire. Lorsqu'il en arriva à la chose la plus importante du repas, soit le hamburger, il s'avéra que tout ne s'était pas passé comme sur des roulettes. Je ne voyais pas la tête du sandwich en question mais vu l'expression de Mikey, le résultat ne devait pas être glorieux. Bah, avec un peu de chance, sa réaction était exagérée.. ? Okay, je n'étais pas convaincu moi-même par ce que je disais. Je le connaissais le petit et je savais pertinemment qu'il était un piètre cuisinier, et visiblement ça s'étendait jusqu'à ne pas savoir réchauffer quelque chose au micro-ondes. Je ne sais pas ce qui se passa dans les quelques secondes qui suivirent, trop fatigué pour suivre la scène, mais le bout de pain du dessus vola dans la cuisine pour s'écraser par terre dans un bruit sec, se cassant. Je fixai une des moitiés au sol un instant avant de relever les yeux vers le brun. « .. je sais même pas pourquoi je t'ai laissé t'occuper de mon repas. » Lui me regardait d'un air penaud avant de ramasser le hamburger et de me le montrer comme si c'était une preuve de son innocence. Personnellement, je ne voyais ça que comme une confirmation de ce que je savais déjà : il devait se tenir éloigné de la cuisine à tout jamais. « T'es un cas désespéré, y a vraiment plus rien à faire pour te sauver. »

Poussant un léger soupir, je me décidai à me lever : si je voulais manger quelque chose de comestible, je ne pouvais pas faire confiance à Mikey. Je ne savais même pas pourquoi je lui avais confié mon seul et unique hamburger sans que ça ne me mette la puce à l'oreille. Trop fatigué peut-être, ça devait être ça. Je levai une main et lui ébouriffai les cheveux. « Je sais bien que t'as pas fait exprès, c'est ça le pire ! » Je m'avançai vers le cuiseur de riz pour soulever le couvercle et ô miracle il en restait. Je cherchai les feuilles d'algue du placard et le kimchi du frigo : je n'allais pas me lancer dans de la grande cuisine à cette heure là et des boules de riz allait faire l'affaire. « Tu as faim ? Tu devrais manger un bout. Je t'en fais une ou deux. » Enchaînant sans vraiment lui laisser le choix, je remontai mes manches et me lavai les mains avant de m'attaquer au riz que je formai de mes mains et enroulai d'une bande coupée dans les feuilles d'algue.

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frère à femmes

«  Roh sois pas si mauvais Raph'. Je suis pas si désespéré.. » Il soupira et regardant une nouvelle fois le hamburger sec et dur comme de la pierre, je me grattais nerveusement l'arrière de la tête « Bon ok.. peut être que si. J'ai pas du hérité du gêne "cuisine" c'est tout. » Soupirant à mon tour, je regardais mon frère se lever. Il avait pas l'air content. En même temps je venais de bousiller son repas et donc de le forcer à se faire quelque chose d'autre. Il avait l'air crevé et moi démuni. Vraiment il ne valait mieux pas que je touche à quoi que ce soit. Non monsieur le diable, je ne te tenterais pas. Il m'ébouriffa quand même les cheveux en passant et le regardant avec de grands yeux, je ne pouvais que sourire. Heureusement qu'il n'était pas trop rancunier avec moi parce que tout le monde savait que pour mon frère la bouffe c'était sacré. Honnêtement, je pense aussi que de voir des hamburgers toute la journée devait aussi jouer beaucoup. Il en avait marre de cette malbouffe mais bon comme c'était gratuit, il ne disait jamais non.

« Oui je me répète, mais vraiment j'ai pas fait exprès.. » Levant subitement les yeux vers lui, j'éclatais de rire. « Hey bro'.. la joue pas comme ça hein. T'as aussi ton lot de casseroles alors hein pouet pouet ! » Lui faisant le signe de la main, je m'asseyais à table et commençais à pianoter sur mon portable alors que la dame Lee continuait d'envoyer des sms. Vraiment, cette femme là n'allait pas s'arrêter d'être stupide hein ? J'espérais au moins qu'elle aurait l'intelligence de tout suprimmer. J'avais peu d'espoir. Raph' me demanda tout à coup si j'avais faim et dans un geste brusque de la tête, je fis craquer mon cou.. «Aie ! Euh .. non merci Raph'.. » Trop tard j'avais déjà une boule de riz devant moi et mon frère s’affairait à en faire d'autre. Vraiment je n'avais pas faim mais j'allais la manger sa boulette de riz parce que je savais qu'elle allait être bonne. « .. oui si juste pour cette boulette frangin. Mais vraiment j'en mange pas plus sinon je vais être malade ! » Commençant à grignoter la feuille d'algue, je me collais du riz partout en souriant à mon frère. « Hum ! De la bombe ! »

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Il n'était pas si désespéré ? Oh que si. Il s'en rendit compte après un nouveau coup d'oeil au reste de hamburger dans sa main. Ca, c'était sûr que niveau cuisine, on n'avait pas vu pire que lui dans la famille. Leo avait eu son lot de foirages, mais ça n'avait jamais été aussi catastrophiques que les sommets atteints par le plus jeune. « Faut te faire à l'idée Mikey, t'es pas fait pour ça du tout .. » Une simple constatation. Il excellait dans d'autres domaines bien entendu, et on ne pouvait pas briller partout. Là pour le coup, la cuisine était un de ses points faibles. On avait eu l'occasion d'assister à certaines de ses expériences culinaires mais personne, ni des parents, ni de Leo ou moi ne nous étions jamais portés volontaire plus d'une fois chacun pour goûter à ses mixtures. Lui semblait toujours avoir de l'espoir vu qu'il tentait encore, comme ce soir, de faire des choses basiques, mais il allait finir par comprendre que non, ça ne marchait pas, du moins c'était ce qu'on espérait avec Leo.

Ce n'était pas grave. J'étais fatigué certes mais bricoler un petit quelque chose en deux temps trois mouvements n'était pas difficile. Je m'activai et l'écoutant, je secouai la tête d'un air signe. « Je ne sais pas de quoi tu parles. » Il n'écouta qu'à moitié ma réponse, trop occupé avec son portable qui n'arrêtait pas de vibrer depuis quelques minutes. Il réagit finalement quand je lui demandai s'il avait faim mais ne lui laissant pas spécialement le choix, je lui collai une boule de riz sous le nez avant de me remettre à en former quelques unes en plus. Je n'allais pas avoir la force d'en faire quarante, et puis je tenais à manger relativement léger le soir. Mikey n'avait pas trop faim non plus, et au final ça m'arrangeait. Le soir, j'étais plus compréhensif que le matin ou le midi quand on arrivait à manger ensemble : dans ces moments-là, il n'arrivait jamais à repartir sans que je ne lui colle une assiette pleine devant lui. Il était encore jeune et j'arrivai à mes fins en lui disant qu'il était encore en pleine croissance et qu'il devait manger. Si quelqu'un devait se priver pour les fins de mois, ce n'était certainement pas lui, ni Leo d'ailleurs. J'arrivais à trouver des excuses la plupart du temps pour que Leo ne se doute de rien en trouvant des billets ici et là qui nous permettaient de manger à notre faim mais pour éviter que ce ne soit trop flagrant, je m'abstenais certaines fois et leur gardais ma part. Tout un art si vous voulez mon avis. C'était un travail de chaque instant de garder mon appartenance à la mafia secrète mais pour le moment, ça allait.

Mon assiette prête, je rangeai tout ce que j'avais sorti et vins me poser finalement à côté de Mikey, m'attaquant à une des boulettes fourrées. « A qui est-ce que t'écris comme ça ? T'as une copine que tu nous caches ? »

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« A qui est-ce que t'écris comme ça ? T'as une copine que tu nous caches ? »

Ah oups ? Pris sur le fait hein ? Levant directement les yeux vers Raph', je prenais un air détaché presque trop.. merde. " J'écris à un pote et crois moi si je devais avoir une copine je pense que vous seriez au courant mais tu sais aussi que je n'ai pas le temps pour ces choses.. " Plongeant alors rapidement mon portable dans ma poche, je changeais de sujet. " Dis voir, ça te dit un ciné entre frangins ? Je sais pas si tu auras le temps ce week end mais ça fait un baille qu'on a rien fait ensemble. J'invite noona ? ça lui changera les idées.. son mec fait encore le con ces temps-ci .. "

Attrapant une pomme dans la corbeille à fruit, j'observais mon frère tout en jouant avec. " Tu fais beaucoup d'heures sup' en ce moment ? Tu veux pas que je tente un petit boulot ? histoire de vous aidez toi et Léo ? Après tout je suis plus un gamin tu sais. " Quelque part de prétendre avoir un boulot ça allait arranger mes histoires. Croquant dans ma pomme, mon portable vibra dans ma poche. " Bon, je vais me coucher moi je suis naze .. on se voit demain ? Ou tu seras parti avant que je n'aille en cours ? Je crois que j'ai cours à 10h00 demain mais je vais faire une bonne grasse matinée ! haha.. "

Mastiquant avec entrain, je pensais en moi même qu'il allait falloir que je trouve une excuse pour sortir après demain. Ah ces noona devenaient de plus en plus accro.. C'était aussi bon pour moi que l'inverse parce qu'à force, j'allais me faire capter mais pour l'instant je jouais.. jusqu'à ce que je finisse par me brûler !

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Vu ses réponses de ce soir, je n'étais pas sûr de vouloir le croire sur ce coupe-là. Je le regardais fixement alors qu'il m'affirmait que Leo et moi serions les premiers informés. Il ne nous avait encore jamais parlé des précédentes copines qu'il avait pu avoir cependant, et s'il voulait que je gobe qu'il était encore innocent, il allait falloir qu'il se lève tôt. J'étais calme, certes, mais pas moins observateur au contraire : il faut se méfier de l'eau qui dort. Il n'avait pas perdu ma confiance mais je m'interrogeais. Enfin bon, c'était son choix et svisiblement, il ne voulait pas que je sois au courant de ses petites affaires. Je ne pouvais pas réellement le blâmer, ça aurait été bien hypocrite de ma part, mais je restais quelque peu déçu qu'il ne me fasse pas confiance et qu'il préfère me cacher des choses.

Je mâchouillai finalement une boulette, détournant les yeux de lui. « Pourquoi pas. Invite-la si tu veux, oui. Elle n'avait qu'à pas rester avec un crétin pareil à mon sens. Tu vas pas me dire que toi tu crois à son petit jeu du faux amoureux là ? Il profite d'elle, c'est tout. » Il s'attrapa une pomme et lança un nouveau sujet. Je me levai alors pour chercher le cellophane et recouvrir les boulettes qu'il restait avant de les mettre au frigo. « Fais ce que tu veux, j'ai plus grand chose à dire. » Passant un coup sur la table, je balançai l'éponge dans l'évier et me retournai. J'avançai vers la sortie de la cuisine et passai la porte. « Je serai déjà parti demain, jusqu'à tard, on se verra sûrement pas. Allez, bonne nuit. » Et sur ces mots, je quittai la cuisine pour aller me brosser les dents rapidos avant de retourner dans ma chambre pour me coucher : demain, c'était une grosse mission, il fallait que je dorme.


FIN