Ou comment se retrouver dans des situations embarassantes grâce à son cleptomane de frère qui peut pas s'empêcher de lorgner sur des goodies Dora.

chipeur, arrete de chiper

Décembre, le mois qui marquait le début de l'hiver et surtout, les fêtes de fin d'année. Pour moi, c'était surtout le mois des challenges pour arriver à caser discrètement quelques billets bien placés dans les poches et dans le porte-feuilles de notre grand frère adoré, sans parler du fait que je devais me creuser la tête chaque année pour trouver un cadeau idéal à chacun, sans dépenser trop cher pour ne pas leur mettre la puce à l'oreille. Jusque là, tout avait marché comme sur des roulettes mais j'appréhendais à chaque fois, en me disant que c'était peut-être la fois de trop ce coup-là. Je n'avais encore pensé à rien cette année et pourtant, Noël approchait à grand pas, il était temps que je m'y mette. C'était bien pour ça que quand Leo était venu me voir pour une journée 'cadeau de Mikey' j'avais dit oui : j'allais pouvoir en profiter pour chercher un truc pour lui aussi en même temps, deux pierres d'un coup !

Un sourire flottait sur mes lèvres tandis que Leo et moi parcourions les rues comme les ninja que nous étions, et pour moi, c'était un signe que je m'amusai comme un petit fou. Personne n'avait besoin de savoir que sous ce masque froid se cachait un véritable gamin quand il s'agissait de Tortues Ninja, même si j'avais du mal à me contenir quand le sujet en question était abordé. Je pouvais compter sur mes frères pour m'aider à péter un coup quand il s'agissait de relâcher la pression, chose que je ne pouvais pas faire quand j'étais de service ou en mission pour la mafia. Là, pas de problème, et c'est avec un plaisir peu dissimulé que je m'amusais à bombarder quelques passants suspects de pinces à linge dans des « SUS A L'ENNEMI ! » très convaincants. Mieux valait ça que de me balader avec les armes du vrai Raphael, mon idole, et de finir au poste. Parce que si je pouvais éviter, c'était mieux.

En traversant une des rues, Leo me prit par surprise en abordant sa constipation et je haussai un sourcil moqueur. « Okay alors on va ajouter à la liste de cadeaux : jus de pruneaux pour Leo et son transit bloqué ! » C'était peut-être ma cuisine qui lui bouchait les tuyaux ? Il fallait que je remédie à ça et en tant que frère qui agissait dans l'ombre pour le bien des deux autres, je notai dans un coin de ma tête de faire plus attention. « Michou, le petit Michou .. On peut toujours avancer son tatouage de la fratrie des Tortues Ninja à Noël plutôt que pour son anniversaire, non ? C'est trop loin, et j'ai bien envie de le voir avec la même marque que nous ! »

Passant dans les rues, je regardai les vitrines pleines et décorées sans trouver quoi que ce soit qui m'attire. Mikey était du genre à aimer les belles choses, les marques chères. Il ne le disait pas trop mais je l'avais vu plusieurs fois revenir avec des articles divers et variés griffés, me posant des questions. Il allait falloir que je lui touche un mot à propos de ça d'ailleurs, parce que s'il pensait que je n'avais rien remarqué, il se mettait le doigt dans l'oeil. Leo me tira de mes pensées en s'arrêtant devant une des vitrines et j'y jetai un œil sans voir ce qui avait pu attirer son attention comme ça. Avant même que je puisse ouvrir la bouche pour protester comme Raphael-le-Grand l'aurait fait, je me retrouvai à l'intérieur. Bon, puisque déjà j'étais là .. En quête d'une quelconque babiole Tortues Ninja que je n'avais pas encore, le nom d'April O'Neil me fit redresser la tête d'un air intéressé et je me retournai vivement en tendant le cou pour voir au-dessus des têtes  des gens, à l'affût. Je fronçai alors les sourcils en me demandant si je ne m'étais pas fait avoir quelque part dans l'histoire juste avant que la voix de Leo ne se fasse de nouveau entendre. Je croisai les bras sur mon torse, mon nez caché par ma grosse écharpe rouge tricotée main par notre Mamounette, me tournant à nouveau pour faire face à mon grand frère. Je repérai alors des slips Tortues Ninja et tirai Leo vers l'emplacement avant de lui coller un des emballage sur le nez. « REGARDE ! Tu vois pas trop Mikey là dedans. Quelle classe .. je vais en prendre un aussi ! .. ou peut-être deux .. » J'en pris quelques uns dans mes mains, choisissant les couleurs avec soin et jetai un coup d'oeil aux alentours. « Mouais, y a rien d'autre d'intéressant par contre. On passe à la caisse et on bouge pour la suite ? »

Ou comment se retrouver dans des situations embarassantes grâce à son cleptomane de frère qui peut pas s'empêcher de lorgner sur des goodies Dora.

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On allait se retrouver tous les trois avec des calecifs assortis. C'était bien entendu pas le premier truc qu'on achetait en triple. Depuis tout petits nos parents nous avaient souvent acheté des vêtements ou des accessoires en déclinaison de couleur pour que chaque frère sache reconnaître le sien. On avait eu des pyjamas, des t-shirts, des housses de couette, des chaussettes, etc.. La liste était longue et continuer à s'allonger avec le temps, dès qu'on trouvait un article digne de notre intérêt, que ce soit un objet, une décoration ou un truc à mettre. C'est donc les bras chargés que nous avons quitté le rayon, certaines clientes nous jetant de drôles de regards. Ben quoi, elles n'avaient jamais vu mecs acheter des slips Tortues Ninja ? Pff, leurs enfants devaient avoir raté leur enfance avec des parents pareils. Les laissant sans leur prêter plus d'attention que ça, je suivis Leo jusqu'aux caisses sans lever les yeux de mes trouvailles dans mes mains. C'était de la belle marchandise en plus, et les finitions n'étaient pas si mal pour une boutique de ce quartier.

Arrivant à la caisse, je levai les yeux et tombai sur deux grosses montagnes qui attirèrent inévitablement mon regard vers elle. Ah oui quand même. Ca ne m'étonnait même pas que mon cher frère se soit dirigé vers cette caisse plutôt qu'une autre et alors que je levai les yeux au ciel en abandonnant tout espoir pour Leo, il me tapota la tête comme pour me faire sortir de mes pensées. Il ne manquait pas d'air lui : il était  hypnotisé par les courbes plus qu'avantageuses de la jeune femme et il se permettait de me rappeler à l'ordre. Et c'était pas la première fois en plus ! Petits smarties ou pastèques bien mûres, Leo avait faim de tout. Il n'était vraiment pas difficile, surtout quand on les lui mettait sous les yeux. Bon, il fallait lui laisser qu'il ne faisait que regarder, et c'était déjà ça. Un vague sourire étira mes lèvres tandis que je lui collai mon coude dans les côtes doucement avant de déposer tout mon fardeau devant la caissière, me penchant vers l'oreille de mon frère. « Dis-donc toi, tu crois que je t'ai pas vu en train de baver devant montgolfières en face, là ? Si Sunhee te voyait, je pense pas qu'elle approuverait .. » Glisser le nom de sa petite amie à son oreille ne pouvait pas lui faire de mal, ça non. J'étais un bon petit frère, je l'empêchais de s'intéresser de trop près aux roploplos des inconnues.

La question de la caissière resta sans réponse, Leo visiblement distrait par quelque chose d'autre soudain et je rapportai mon attention sur elle. « Hmm quoi ? Oh oui. Oui oui, tout est pour nous. Non, pas besoin de papier cadeau merci, mais faites y attention s'il vous plaît hein. C'est précieux. » Elle me regarda comme si je débarquais de Mars et commença à biper ces magnifiques sous-vêtements qui nous avaient fait de l'oeil dans le rayon. Je les regardai passer un à un entre ses mains, attentif à ne pas la laisser brutaliser le tissu, mais Leo me tira de mon inspection et je redressai la tête pour repérer ce bonhomme étrange dont il me parlait. Haussant un sourcil, je me demandais ce que mon frère pouvait trouver de bizarre à ce type de la sécurité, mise à part sa moustache atroce qui lui donnait un petit air de Magnum. « Chelou ? Qu'est-ce qu'il a de chelou ? » Je tournai la tête vers Leo pour le voir se cacher la bouche en continuant à me parler et croisai à nouveau le regard du grand baraqué un peu plus loin. Il parlait dans son talkie walkie en nous regardant mais je ne m'inquiétais pas trop, n'ayant aucune raison de le faire, du moins c'est ce que je croyais. L'accent hystérique dans les paroles de Leo me firent froncer les sourcils. Ohla, quelque chose ne tournait ps rond. Je le savais bizarre mais ça, ça sentait le coup fourré. Il sortit son porte-feuille aussi vite que la lumière et récupéra nos précieux achats, me tirant par l'épaule avant même que je n'aie pu réagir. Je suivis mon frère, entraîné par lui plutôt, et sa phrase me mit la puce à l'oreille. Je jetai un coup d'oeil par dessus mon épaule pour voir qu'effectivement on était suivis. « C'est quoi son problème ? » Regardant à nouveau devant moi, je vis la sortie du magasin et juste au moment où on allait passer la porte, une main se posa sur mon épaule et je me raidis, mes réflexes de défense se mettant en route, au taquet. Je me retins de lui mettre une patate en me retournant, me dégageant pourtant. « C'est quoi le problème ? » que je répétai à son attention. Visiblement, y avait un souci de sac et je jetai un coup d'oeil à l'aîné des Lim avant de croiser mes bras sur mon torse et de poser mes petits yeux étrécis de fouine sur ce mec qui nous accusait. « On va se calmer là .. Vous êtes en train de nous traiter de voleurs là ? Un sac de fillette vous dites ? Non mais vous nous prenez pour des buses ? Y avait des petites filles à la caisse juste derrière nous, et c'est à nous que vous venez demander ? Leo, dis-leur qu'on n'a rien volé ! » Je commençai à avoir quelques doutes vu les réactions de mon frère mais d'un autre côté, il s'agissait d'un sac Dora l'exploratrice .. non, c'était imposible.

Ou comment se retrouver dans des situations embarassantes grâce à son cleptomane de frère qui peut pas s'empêcher de lorgner sur des goodies Dora.

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Quelque chose me disait que je tenais le mauvais discours. Hmm, ah oui, peut-être toutes ces années passées à vivre avec Leo et à apprendre qu'il pouvait agir de manière bizarre parfois. Et être fan de Dora l'Exploratrice pouvait bien rentrer dans ses critères de sélection étranges. Je le voyais acquiescer à côté de moi alors que je tentais de nous dédouaner, mais il y avait quelque chose qui clochait. Non, je devais me tromper, vraiment, ça ne pouvait décemment pas être ça .. si ? Okay, peut-être que je tentais de m'en convaincre moi-même. Je jetai un coup d'oeil à mon frère aîné pour le voir faire son éternelle grimace du je-tente-de-contrôler-mon-nez-pour-pas-qu'il-pousse-comme-celui-de-pinnocchio-quand-je-mens et j'essayai de ne pas lever les yeux au ciel et de garder mon calme. Le videur ne croyait visiblement pas un mot de notre histoire et je commençai à réfléchir à toute allure pour un plan de dernière minute qui nous sortirait de ce pétrin. C'était sans compter sur l'intervention de Leo qui demanda l'avis d'un petit gamin qui passait par là pour tenter de donner une contenance à sa théorie foireuse. Huh huh, mauvaise idée. Non seulement il se prit la honte de sa vie (ou tout du moins, une de plus) mais le mec de la sécurité semblait perdre patience. Il somma Leo de vider son sac là sous ses yeux. « On se calme. Je vous dis que mon frère n'a rien fait et je ne vois pas pourquoi il devrait vider son sac. Vous ne pouvez pas nous forcer, il faut un mandat pour ça ! » Je crois que je me serai bien passé du cri de crécelle de l'aîné des Lim, clamant haut et fort dans toute la rue qu'il était victime d'une agression sexuelle. J'étais à deux doigts de le secouer et je pense que je l'aurais fait s'il ne m'avait pas attrapé par le bras. « Leoooo, qu'est-ce que tu fiches ?! »

Réflexe humain sûrement, ou simplement réflexe d'un imbécile entraîné par son frère cleptomane et fan de Dora l'exploratrice qui se cache, je ne m'arrêtai pas pour un sou et au contraire, accélérai encore le rythme en entendant le vigile derrière nous qui nous sommait de nous arrêter. Pas question. Le blond nous avait déjà foutu dans la merde en prenant ses jambes à son cou alors autant tenter de s'échapper maintenant qu'on était en pleine course poursuite. « On n'a jamais le temps de s'ennuyer avec toi hein ! Ca pouvait pas être une simple journée achat de cadeaux, il a fallu que tu fasses ton malin .. Couuuuurs, il nous rattrape ce con de moustachu ! » Bon, d'accord, j'avouais tout : c'était plutôt drôle. Peut-être pas drôle dans le sens humoristique du terme mais .. intéressant dirons-nous, à défaut d'autre chose. Ca, c'était jusqu'à ce qu'on entende la sirène d'alarme et que Leo nous fasse remarquer que ça faisait beaucoup pour un simple sac de petite fille. Et si .. ? Non, ce n'était pas possible !

Il se jeta alors dans la benne à ordures devant laquelle on s'était arrêtés dans une ruelle sombre te qui sentait la pisse : comment est-ce qu'on avait atterri là déjà ? Je le regardai avec des grands yeux et tel un crétin de chien qui voulait attraper sa propre queue, je tournai sur moi-même à la recherche d'un cachette. Non pas que je n'étais pas fan des bains de déchets mais ..ah si, c'était peut-être ça. Je repérai alors un vieux matelas à côté de la grosse poubelle et me cachait derrière, tout recroquevillé. Je ne savais pas vraiment si c'était une meilleure idée que la benne à ordure vu l'odeur de pisse infâme qui se dégageait des tissus et les tâches suspectes qui fleurissaient partout. « Dis pas de bêtises ! Restons calmes, ils nous trouveront pas ici, ça pue et c'est sale ! Ils viendront même pas chercher ! » Je chuchotai d'un air discret et entendis des pas dans la rue. Je retins mon souffle, pas pour ne pas faire de bruit mais parce que si je respirais cette odeur une seconde de plus, j'allais vomir mes tripes. Je réfléchis alors plus sérieusement à ce qu'avait dit mon grand frère. Il n'y avait pas moyen qu'ils m'aient reconnu .. ça ne se pouvait pas. Mais d'un autre côté, des sirènes de police juste pour un misérable sac ? Dora certes, mais j'étais sûr en plus que ce n'était qu'une contrefaçon vu le quartier dans lequel on se trouvait. Je grimaçai à l'idée d'apprendre la nouvelle à Leo et imaginai déjà sa tête dépitée et ses larmes de crocodile qui allaient noyer ma chemise. Bon a réflexion, je n'allais peut-être pas lui dire, mieux valait lui laisser quelques rêves et ne pas briser son monde, non ? « On ne bouge plus, sortez de cette poubelle, on sait que vous êtes là ! Alors on y va de la manière douce et on lève les mains bien au-dessus de la tête, c'est compris ?! » Merde, ils en avaient après Leo. Toute cette histoire me montait peut-être un poil trop à la tête mais persuadé que j'étais pris, je bondis hors de ma cachette les mains en l'air tel un super-héros décidé à protéger les innocents. « C'EST MOI J'AVOUE TOUT ! LAISSEZ LE DANS L'IGNORANCE ET EMMENEZ-MOI ! » Je les avais surpris apparemment parce que vu leurs yeux ébahis, ils ne comprenaient pas trop et ne s'étaient pas attendu à ça. .. Oups ? « Hmm, Leo .. Un peu d'aide serait la bienvenue là .. Un petite diversion peut-être .. ? » Bien sûr, j'avais été un maître question discrétion pour souffler ça à mon frère, déformant ma bouche l'air de rien pour l'orienter vers la benne à ordures genre personne ne me voit, les mains toujours levées.

Ou comment se retrouver dans des situations embarassantes grâce à son cleptomane de frère qui peut pas s'empêcher de lorgner sur des goodies Dora.

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Dans ce genre de situations, je pouvais compter sur Leo pour ne jamais être sérieux, malgré la gravité des choses. Ce n'était pas plus mal mine de rien. Non pas que j'étais en panique, fallait peut-être pas abuser, mais je me faisais un peu de souci tout de même. Pourquoi nous poursuivre avec une voiture de police pour un simple sac ? Ce n'était tout bonnement pas possible, il y avait une autre raison derrière cette course poursuite.

Là, on était fait comme des rats. Enfin, comme des tortues. Lui dans la poubelle et moi derrière ce matelas qui me donnait des nausées, on n'avait pas trop le choix : il fallait nous rendre, on était cernés. D'où l'idée de me rendre. Avec un peu de chance ils allaient laissé Leo s'en sortir sans problèmes si je prenais la responsabilité, non ? J'imaginai déjà la police lui révéler toute l'histoire autour de la mafia et j'en pâlis d'avance. Pas moyen. Bon, tout seul, c'était un poil serré quand même. Leo savait détendre l'atmosphère comme il fallait, au contraire de moi qui ne faisait qu'aggraver les choses en général. Je n'arrivais pas à voir les choses comme mon aîné : simples et jamais sérieuses. Je ne m'attendais cependant pas à ce qui se passa, et pourtant, quelque chose me dit que j'aurais dû : Leo sortit de sa cachette puante pour .. exécuter un numéro de danse. « Hmm, t'es sûr de toi là ? Qu'est-ce que tu fabriques .. ? » Je ne pus m'empêcher de hausse un sourcil, le regardant faire, quelque peu ahuri par cette petite danse qu'il envisageait visiblement comme étant la solution à tous nos problèmes du moment. Hmm, pourquoi est-ce que je ne partageais que moyennement son avis ? Je n'étais apparemment pas le seul à me poser quelques questions sur la santé mentale du roudoudou vu les regards hébétés des agents de police. En tout cas, la diversion était là, et lorsqu'il m'a choppé apr le bras, je lui ai fait confiance. Mauvaise idée. De tous les endroits où on aurait pu fuir, il avait pensé que la voiture de police allait faire une bonne cachette. « Mais .. Dans leur caisse ?! T'es sérieux Leo ? Pourquoi ici punaise, je sais que c'est un espace clos mais quand même, on va finir au poste à coup sûr maintenant .. ! » Il ne m'écouta que d'une oreille, trop occupé à chercher je ne sais quoi sous el volant. « Cherche pas à faire ton McGyver, y a que lui qui y arrive. On est dans la merde ! Si seulement j'avais les armes de Raphael sur moi, on aurait pu faire démarrer cette voiture pourrie .. » Quand il effrayé et cogné la tête, malgré la gravité de la situation, j'ai pas pu m'empêcher de sourire. « Punaise, t'es un boulet, fais gaffe tu vas finir par t'abimer un jour. »

Plus de place pour la rigolade quand le flic a sorti sa matraque. On a tous les deux halluciné sur le coup mais il fallait peut-être s'y attendre : deux mecs qu'ils considéraient visiblement comme des malfrats, oui oui nous, venaient de leur piquer leur voiture et de s'enfermer dedans pour essayer de trouver un moyen de filer à l'anglaise. Ca aurait pu être sympa que le plan marche mais c'était trop demander semblerait-il. Je repoussai Leo la femmelette alors qu'il s'accrochait  à moi telle une April en détresse : pas une bonne idée puisqu'il se décida alors à ouvrir la portière et sortir, les mains en l'air. Bon, est-ce que j'avais le choix. Sa petite blague au sujet du Uno, qui le connaissant n'en était pas une, ne fit pas rire les policiers et avant même que je n'ai eu le temps de sortir à on tour, voilà qu'ils se prenaient pour Kung Fu Panda ou Jeff Hardy : une prise (pour se la péter si vous voulez mon avis) et hop, Leo était à nouveau dans la voiture, les mains menottées. « Hé ho, les menottes c'est peut-être pas utile ok ? » Je me retrouvai menotté à mon tour avant même de pouvoir dire 'ouf' : on vait tant l'air de dangereux criminels lui et moi ? « Vous faites erreur qu'on vous dit ! Tout le monde aurait le réflexe de vouloir s'échapper, allez, faites pas de chichis comme ça. » La seule réponse que j'obtins, ce fut un grognement et un vrombissement de moteur. Ok, on était bons pour le commissariat, j'avais compris. Je me tournais vers Leo et me penchai vers son oreille. « Je suis sûre que l'esprit de Maître Splinter va nous venir en aide ! » Oh, ben voilà , c'était fait : j'avais une idée. Peut-être que si on arrivait à distraire le chauffeur, il ferait un accident, et ça nous laisserait sûrement le temps de nous échapper. Il fallait éviter les trucs trop violents ou les techniques de combats pour ne pas leur mettre la puce à l'oreille, pour ne pas aggraver mon cas. Si ça se trouve, ils pensaient que je faisais partie du menu fretin .. Et s'ils en avaient vraiment après Leo ? Ca allait barder sévère dans ce cas là ! Tendant ma main, je chatouillais l'oreille du conducteur. « Occupe toi du passager Leo, vas y ! A coup de n'importe quoi : il faut que cette voiture s'arrête !! »