Devant ma porte, je soupirais. La journée avait été épuisante, le dernier procès avait été compliqué, si compliqué que les juges avaient décidés de reporter le procès pour dans deux semaines, de quoi me préparer d’avantage et trouver des preuves pouvant incriminer cet homme. Je regardais la table digitale installée sur la porte et composant mon code rapidement. La sécurité se déverrouilla et je pénétrais à l’intérieur. « Omma est rentrée. » disais-je alors que je commençais à défaire l’écharpe enrouler autour de mon cou tout en avançant pour jeter celle-ci sur le sofa. Je vis alors une petite boule blanche sortir de ma chambre tout en miaulant, j’eus un doux sourire et m’accroupis pour prendre Sarang dans mes mains. « Salut toi, j’espère que tu n’as pas fait de bêtise où embêter les autres pendant que je n’étais pas là. » Il me regardait avec ses deux billes bleus, ce chaton était décidément trop mignon, bien que derrière ses airs d’anges, il était un vrai petit diable. Je lui fis un petit bisou avant de le reposer par terre, enlevant mon manteau pour le laisser tomber au côté de mon écharpe. Première chose, voir si les enfants avaient encore à manger, me dirigeant vers la cuisine je remarquais qu’il n’avait plus d’eau, je pris donc la gamelle pour la remplir à nouveau et la reposer à sa place. Je me redressais pour aller voir où se cachait les trois autres boules, je poussais la porte de ma chambre et vu Smoothie allongée tout son long sur mon lit comme d’habitude, je continuais poussant cette fois-ci la chambre d’amie et voir Princess et Magic Cats sur le lit. Je souris contente qu’ils aillent tous bien. Je retournais dans la cuisine pour me servir un verre d’eau lorsque mon portable se mit à vibrer. Je me dirigeais vers mon manteau pour sortir des poche celui-ci et glisser mon doigt sur l’écran tactile. Le nom de Ji Na apparaissait. Je fronçais les sourcils et ouvris son message. Coucou devine où je suis <3. Encore ? Je soupirais, bon j’allais devoir repartir, j’enfilais mon manteau et remis mon écharpe autour de mon cou. « Je reviens vite. » prévenais-je avant de quitter mon appart. J’arrivais bien vite à ma voiture, appuyant sur la clé afin de la déverrouiller et prendre place. Franchement cette fille allait me rendre dingue. Me voilà encore là à l’aider et à essayer de lui éviter une quelconque peine même minime. Je vous jure, j’allais finir par avoir des cheveux blancs plus vite que prévu avec elle. Tsss. Elle avait bien de la chance que je l’apprécie autant pour lui venir en aide. Je ne perdis pas de temps et je démarrais la voiture pour sortir du parking en direction du commissariat où j’étais sûre de trouver mon amie.

Je ne tardais pas à arriver devant le commissariat, je me garais rapidement pour ensuite sortir de la voiture. Je poussais les portes du commissariat et je cherchais du regard Ji Na que je ne tardais pas apercevoir à voir. Bon maintenant j’allais devoir faire preuve d’intelligence encore une fois. Je me rapprochais d’elle et du bureau où se tenait le policier qui l’interrogeait. Il me vit arriver, je n’eus pas besoin de me présenter pour le nombre de fois que j’avais pu venir ici pour X raisons dont celle incluant Ji Na. « Qu’a-t-elle encore fait ? » Bien sûr je savais pertinemment ce qu’elle avait fait, j’avais d’ailleurs reçu la photo qu’elle avait prise de son œuvre, mais j’essayais de gagner un peu de temps pour réfléchir, pour ce coup. Je n’étais pas avocate et défendre quelqu’un n’était pas mon rôle, j’ai plutôt le genre de personne à accuser et envoyer les mauvaises personnes au trou. L’homme m’expliqua bien évidement ce que je savais déjà. Je posais une main sur le bureau, me penchant légèrement. « Vous ne pouvez pas l’a laissé filé pour cette fois encore. » Oui encore. Enfin demandez cela était bien trop beau, cette fois-ci il n’allait sûrement pas accepter les choses aussi facilement.  Je lança un regard en direction de Ji Na, pourquoi fallait-il toujours qu’elle se fasse prendre sérieusement.

J’étais trop gentille c’est un fait. Je devrais me montrer plus dur avec mon amie et lui faire comprendre qu’elle est totalement en faute et qu’elle devait ce démerder et pas toujours compter sur elle pour ce genre de truc. C’est que je pouvais perdre mon boulot ou même pire avoir mauvaise réputation auprès de mes collègues. Ce n’était pas du tout bon pour mon image. Aujourd’hui sera la dernière fois que je l’aide pour ce genre de chose, car bien que j’ai de l’influence, l’utiliser n’était pas une bonne chose et puis à force le policier finirait par ne plus l’écouter. Alors que j’essayais de gagner du temps, Ji Na s’excusa, ma réponse un regard noir qui voulait tout dire. Ouais, j’étais énervée en plus d’être inquiète de ce qui pourrait lui arriver. Si elle n’avait pas été une fille, mais juste un bon copain, je pense que je l’aurais laissé dans le pétrin, même si c’était un très bon pote. Quitte à ce qu’il me fasse la gueule après je m’en foutais. Elle me revaudrait ça, elle a plutôt intérêt car comparer à faire foirer mes rendez-vous arrangé organisé par ma mère, elle ne risquait pas sa place ou sa réputation en agissant de la sorte. Mon regard se reposa sur le policier qui pianotait sur son ordi, qu’allais-je bien pouvoir trouver comme idée afin de la sortir de ce merdier ? Bien évidemment je devais trouver autre chose par rapport aux dernières fois, car celle-ci ne fonctionnerait sûrement pas une nouvelle fois. Bordel ! Mais réfléchis He Ran.

Le policier me regarda et nous fit comprendre que cette fois-ci la demoiselle n’allait pas s’en tirer comme ça. Bon ça se présentait plutôt mal pour le moment. Je soupirais baissant la tête légèrement. Qu’allais-je bien pouvoir faire ou même dire afin de lui éviter une quelconque peine. Je bougeais, lorsqu’elle me donna un coup de coude, je tournais la tête dans sa direction lorsque le policier se reconcentra sur son ordinateur et tout en mimant avec les lèvres sans pour autant parler, le fait que cela n’allait pas du tout être simple de l’aider pour ce coup-ci. Bien évidemment une idée me vint en tête, l’interroger moi-même, mais pour ce genre de délit il n’y avait pas besoin de procureur et donc je ne servais à rien. De plus sachant que j’étais proche d’elle, il ne me laisserait sûrement pas faire. Je me redressais croisant les bras en cherchant une idée, alors que l’homme continua son interrogatoire. Des bruits de pas arrivèrent vers nous et un jeune policier vint déranger celui-ci qui s’occupait de Ji Na lui demandant de venir, car le patron l’appelait. Il râla et finit par se lever, il pointa du doigt Ji Na et lui interdit formellement de bouger. Il n’avait pas à s’inquiéter pour ça, elle n’allait pas partir, car si elle agissait ainsi tout ce qu’elle ferait c’est aggraver sa peine. Il partit donc avec son jeune collègue et moi je pris une chaise pour m’asseoir à côté d’elle. « Je vais te tuer. » dit-elle bien évidemment pour rigoler tout en gardant un ton sérieux. « Tu ne pouvais pas retenir tes pulsions d’artistes ou alors t’enfuir avant qu’il ne te choppe ? Cette fois-ci ça va être encore plus chiant que d’habitude pour t’éviter une punition. » Le mieux que je pouvais faire était que le policier la condamne à des travaux forcer du genre nettoyer et efface tous les tags qu’elle aurait fait suivit d’une lettre d’excuse, mais je pensais bien que la jeune femme ne voudrait pas le faire. Cette histoire allait vraiment le rendre chèvre.

Je posais les coudes sur mes genoux, les deux mains de part et d’autre de ma tête, je fermis les yeux tout en me concentrant. Il fallait à tout prix que je trouve quelque chose avant que le policier ne revienne. Faire fonctionner mes neurones sur le champ était dur alors que je n’ai fait que ça les actionner toute la journée. Je me lâchais la tête et me redressais. « Je suppose que s’il te demande de nettoyer toutes les graffitis que tu as fait et une lettre d’excuse, tu ne le fera pas ? » Au point où j’en suis autant lui demander si elle n’accepterait pas la sanction qu’elle pouvait proposer au lieu que celle-ci paye quoique ce soit d’autre.

Elle était désolée, c’est bien mais franchement ses excuses n’allaient pas m’aider à améliorer sa situation. La personne bien évidemment qui aurait pu m’aider était mon père, mais étant donné qu’on ne s’adressait plus la parole depuis des lustres, ce n’était même pas la peine d’essayer. Encore aujourd’hui, il avait encore bien du mal à accepter le fait qu’il est perdu contre moi et que je n’ai pas suivi ses instructions afin que son client ne soit pas puni pour ce qu’il avait fait. Je portais ma main à l’arrière de la nuque penchant un peu la tête en arrière, il fallait absolument que je trouve quelque chose surtout si la jeune femme ne voulait pas accepter la punition qu’elle méritait. Je lui proposai donc si au cas où je n’étais pas capable de l’en sortir indemne sans punition, accepterait-elle de faire ce qu’on lui demande. Bien sûr je savais qu’elle ne voudrait pas, d’ailleurs elle ne tarda pas à me le dire, mais que si elle n’avait pas le choix elle le ferait tout simplement. Sage décision de sa part. « Pour nettoyer tes graffitis, je te donnerais un coup de main pendant mes moments de pause. » Ouais, j’étais encore sympa de l’aider, car dans un sens je me serais sentie mal de ne pas l’avoir aider comme les dernières fois. Enfin il est difficile d’avoir un loup une troisième fois. Je me callais bien sur la chaise, passant une jambe sur l’autre pour les croiser. Ji Na reprit la parole, je l’écoutais attentivement. Un vieux bâtiment qui allait être détruit ? Je me levais d’un seul coup tapant du poing contre ma main montrant ainsi que j’avais trouvé quelque chose. « Bingo !!! » Je me tourna vers Ji Na et je lui redemandais de confirmer ce qu’elle venait de dire. « Tu as bien dit que le bâtiment que tu as taguer était un bâtiment qui allait prochainement être détruit, c’est bien ça ? » C’était peut-être la solution pour lui éviter une quelconque punition. Après tout si ce bâtiment était destiné à être détruit alors il n’y avait aucune raison qu’elle soit puni, comme elle disait ce n’était pas comme si elle avait commis ce délit sur la façade d’un grand hôtel ou autres bâtiments actif. Personne n’allait porter plainte contre elle contre ce qu’elle avait fait.

Je souriais de manière victorieuse contente d’avoir trouvé grâce à Ji Na une solution à ce problème. Finalement j’allais sûrement rentrer plus tôt chez moi et pouvoir enfin manger. Enfin vu l’heure et ma motivation à faire la cuisine, j’allais seulement manger des ramen ce soir et un peu de kimchi que ma grand-mère m’avait fait. Je reposai mes fesses sur la chaise. « Bon plus qu’attendre qu’il revienne et ensuite on pourra enfin partir. » Je tournais ma tête en direction de mon ami et je lui dis sérieusement. « À l’avenir ne te fais plus attraper. Ce n’est pas bon pour ma réputation de procureur. Encore heureux que personne n’ouvre sa bouche. » En me dénonçant pour ce que je faisais qui à mon goût n’était vraiment pas une bonne action même si c’était pour aider une amie. Bon le temps que l’autre revienne autant bavasser avec Ji Na, même si on s’envoyait souvent des messages, on ne se voyait pas forcément tout le temps. Il faut dire que mon métier prenait pas mal de mon temps, surtout lorsque j’étais chargée d’affaire compliqué me demandant même de sacrifier plusieurs heures de sommeil pour trouver toutes les preuves et compagnie afin d’envoyer les criminels en prison. « Bon à part ça, tu vas bien ? Je pense qu’on peut se taper la discute le temps qu’ils reviennent. Surtout que j’ai l’impression qu’il va en avoir pour un moment. » Oui, surtout si le bosse de ce policier voulait lui parler. Ma gorge m’irritait légèrement, je me relevais et me tourna vers Ji Na. « Tu veux quelques choses, de l’eau, un café ? » Pour être venue plus d’une fois ici, je connaissais bien l’endroit et j’avais déjà sympathiser avec certaine personne donc je pense qu’il était possible pour moi de demander un café ou deux tout dépendant si elle en voulait. J’attendis qu’elle me réponde pour partir et revenir seulement quelques minutes après constatant qu’il n’était toujours pas revenu. « Ça serait bien qu’il se bouge, je n’ai pas encore dîner et je commence à avoir faim. » Avec la journée que j’avais passé, il était normal qu’en rentrant à la maison je crevais de faim. Je me posais sur mon siège et je porta le gobelet à mes lèvres pour boire le liquide sombre. Ahhhh ça faisait du bien de boire quelque chose.

Bien sûr que j’étais un génie sans me vanter, sinon je ne serais sûrement pas où j’en suis aujourd’hui. Je n’ai jamais vraiment perdu de procès en tout cas pas des gros, peut-être un seul ce qui encore aujourd’hui arrive encore à me mettre en rage surtout quand je vois la face de ce type placardé dans toute la ville. Il n’y avait plus qu’une chose à faire maintenant et c’était d’attendre que l’homme se chargeant de la demoiselle revienne. Après tout que pouvait-il lui faire, ce n’est pas comme si le bâtiment allait être rénové ou même utilisable à l’avenir. Il allait être détruit. Bon certes ce que Ji Na à fait est un délit, mais ce n’était pas non plus un crime, elle n’avait pas tué quelqu’un en faisant cela. Au lieu d’arrêter les petits voyous comme elle, ils devraient mieux enquêter sur les déplacements de la mafia. Voilà déjà plusieurs mois que je me triture la tête à trouver quelque chose qui pourrait les foutre au trou, malheureusement à chaque fois que je trouvais un indice soit il disparaissait ou alors il me menait à rien. Parfois je me demande s’il y aurait pas des infiltrés au sein de la police ou même au sein de la maison.

Bon en attendant, je décidai d’engager à nouveau la conversation en lui demandant comment ça allait mise à part le fait de se retrouver ici. Le travail lui prenait la tête. Je souriais je pouvais la comprendre, moi aussi par moment j’en avais marre, mais j’avais toujours une pensé positive qui me redonnait la pêche de continuer à bosser. Bon certes en ce moment je rentrais très tard chez moi, je ne sortais plus pour profiter un peu de ma vie de jeune femme. « Courage, ça passera vite. » Je sentis ma gorge sèche, ce qui me gênait. Je décidai de me lever pour aller chercher de quoi humidifier un peu mon gosier. Mon amie ne voulait rien, ayant déjà sa bouteille d’eau. Je partis donc me chercher un bon café, vu l’heure qu’il était j’en avais bien besoin pour rester éveillée. En revenant je constatai que l’homme n’était toujours pas revenu. Mais bordel qu’est-ce qu’il fout, il se fait remonter les bretelles pour être aussi long ou quoi ? Oui ça m’énervait, car franchement j’avais pas mal de chose à faire, comme le ménage chez moi, mais également manger car mon estomac criait déjà famine. Comme Ji Na le dit, il était 23H, j’étais encore une fois resté au boulot à faire des heures supplémentaires qu’on ne me payera même pas. « Exténuée est le bon mots. Il faut dire qu’en ce moment j’ai beaucoup de dossier qui m’oblige à rester au boulot très tard, même jusqu’à une heure du matin parfois. » Et il y avait également l’affaire que je menais à côté contre la mafia, certes à la base ce n’était pas du tout mon rôle, mais l’un de mes dossiers me laisse supposer qu’ils en sont pour quelque chose. Alors si je pouvais utiliser ce dossier pour les flanquer tous en prison ça serait cool. Car franchement j’avais l’impression que la police ne faisait vraiment pas son boulot.

« Ce n’est pas de refus alors. » Boire une petit verre ne me ferait pas de mal, mais par contre juste un, n’oublions pas que je conduis et qu’il manquerait plus que je conduise complétement bourrée alors que je connais pertinemment mon incapacité à tenir l’alcool. Finalement des pas derrière nous se firent entendre, je tournai la tête et je pus constater que le policier revenait. Ce n’est pas trop tôt. Je me retins de lui faire la remarque et j’attendis qu’ils s’assoient et disent de reprendre là où ils en étaient. Je croisais mes jambes et je le regardais de manière sûr et lui dit. « Cette jeune femme peut être relâchée. » Il leva le visage vers moi et s’apprêta à me contredire, mais je l’en empêcha en continuant à parler. « Le bâtiment qu’elle a taguer est un bâtiment abandonné qui va être bientôt détruits. Alors pourquoi la punir alors que ce vieux bâtiment dans quelques mois sera en ruine. Cela ne gênera personne. » L’homme continua à me regarder, j’eus un petit sourire au coin des lèvres, non je n’étais pas prêt de lâcher le mot. Je bus une gorgée de mon café et je m’avançais un peu au bout de la chaise. « Pouvez-vous donc la relâcher, s’il vous plait ? Vous n’avez pas le droit de la garder ainsi, surtout qu’en plus personne ne portera plainte pour dégradation de matériel. » Il ne semblait pas être content. Tant pis, franchement à cette heure-ci j’en avais rien à faire, j’avais faim et tout ce que je voulais là c’était faire vite sortir Ji Na et partir manger en compagnie de mon ami. « On peut y aller, alors ?. » Le policier chercha du regard l’aide de ses collègues qui lui firent comprendre de laisser tomber, certains me connaissait en tant que procureur et savait pertinemment que je ne lâcherais pas l’affaire. Il finit par accepter et laissa tomber ce qu’il faisait. « Bien. Je vous souhaite donc une bonne soirée. » Je me penchais respectueusement pour saluer l’homme qui était juste dégoûté et je lançai un regard à Ji Na pour lui faire comprendre qu’on partait. Je pris mon café et je me dirigeai vers la sortit. « Je vais enfin pouvoir manger. »