Je suis né à Jeju, d'une mère auxiliaire de vie et d'un père professeur de sport. J'étais leur bébé miracle, ils essayaient de m'avoir depuis plus de cinq ans lorsque je suis enfin venu au monde. Autant vous dire que j'ai grandit dans une famille aimante, presque étouffante. Cependant, je considérais, et considère encore aujourd'hui mes parents, comme les meilleurs parents du monde. Ils m'ont élevé de sorte à ce que je trouve mes propres limites, ils ont mit peu de règles, et je dois dire que ça a marché, puisque je suis resté un enfant, puis un adolescent discipliné.

À mes 15 ans, je suis partit vivre à la capitale. Un agent, en vacances dans ma ville natale, m'avais remarqué dans la rue et est venu à moi. Bien sûr, j'en ai longuement parlé avec mes parents, et puis ils ont rencontrés l'homme qui allait changer ma vie. J'étais un jeune homme comme les autres, je suis sortit, beaucoup. J'ai rencontré beaucoup de femmes, d'hommes, ai bu beaucoup d'alcool. Les défilés, les photoshoot, ma vie était un rêve, que je n'avais jamais fait mais que je voulais désormais vivre le plus longtemps possible. La mode, ça n'avait jamais été ma priorité ou du moins, je n'y avais jamais prêté attention avant de signer ce contrat. Soumis à un strict contrat, j'ai pourtant rencontré une femme, plus jeune que moi. J'avais alors 23 ans, elle en avait 21. Elle vivait à Séoul depuis moins d'un an lorsque nous nous sommes rencontrés dans un bar branché de la capitale coréenne. Elle était japonaise, nouvelle créatrice. Je venais tout juste d'entrer dans le carré VIP et  dès qu'elle a passé la porte, je n'ai rien pu faire d'autre que la regarder. Je la voulais, et je l'aurais. J'étais habitué à toujours obtenir ce que je désirais, et cette fois encore, je ne fut pas frustré.

Après quatre mois d'une relation passionné, tumultueuse et surtout secrète, elle m'a annoncé une nouvelle qui allait bouleversée ma vie. C'est ainsi qu'à 24 ans, je suis devenu père. Bien sûr, j'ai d'abord voulu qu'elle avorte. Je n'avais absolument aucun droit d'être en couple, encore moins d'avoir un enfant. Et puis, je n'étais pas prêt, je n'étais qu'un gamin. Pourtant, elle, avait l'air bien décidé à devenir mère et je n'avais pas le droit de l'en priver. Ma condition était qu'elle garde secret le nom du père de son enfant, et que personne ne sache jamais. Elle a accepté, et notre relation s'est  achevée là. Je suis allé la voir, de temps en temps, j'ai suivit la grossesse et au fil des mois, je me suis attaché à cette enfant. Le jour de sa naissance, j'ai dis être malade et suis allée lui rendre visite. Là, dans les bras de cette femme que je ne connaissais  qu'à peine, se trouvait une magnifique petite fille de 53 cm et 3,450 kg. Une petite fille qu'elle avait décidé de nommer "Yume" parce qu'elle était son rêve.

Elle vivait à Séoul, je pouvais la voir dès que j'avais du temps. Cette vie me plaisait. J'étais un des mannequins les plus populaires, je le suis toujours. Je voguais de soirées en soirées et puis je devenais un père prévenant et attentif pendant quelques minces heures. Je ne pouvais jamais sortir avec ma fille, que je n'avais pas pu reconnaître à cause de mon contrat. Cependant, ce rythme de vie compliqué n'a pas duré. À peine six mois plus tard, j'ai sonné chez elle mais personne n'a répondue. J'ai cherché partout et puis j'ai reçu une lettre, une semaine plus tard. Elle avait trouvé un autre homme, et elle partait vivre avec lui dans son pays d'origine, les Etats-Unis. J'ai tenté de la joindre, évidemment. Elle pouvait partir, mais elle n'avait aucun droit de m'enlever ma fille, mon bébé.

Cependant, 6 ans après, je n'ai toujours aucune nouvelle, ni d'elle, ni de Yume. Je vois encore son sourire, j'entends encore ses gazouillis, bien qu'elle ne doit  sans doute plus en faire. Je vis dans les photos, les souvenirs et la haine de cette femme que j'avais pourtant voulu de toute mes forces.

Depuis, je me suis habitué à son absence. Ma vie de mannequin à repris. Seulement, j'avais besoin de me noyer dans le travail pour oublier ma tristesse, pour m'auto-persuader, qu'elle n'existait pas. Alors j'ai décidé de créer ma propre agence. 25 ans, dix ans de métier et une popularité assez élevé pour me permettre de donner mon nom à ma société.

Aujourd'hui, les journaux à scandales me traques, le moindres de mes faits et gestes est scrutés. Je suis sur les meilleurs défilés, porte les vêtements les plus luxueux, pose avec les meilleurs photographes et surtout, je manage les modèles les plus demandés du marché.

J'ai trente ans, et j'ai construit un empire. J'ai trente ans, et je suis le maître du monde.