BOOK
   ici, des images représentant la carrière du personnage (couverture ou page de magazine, défilé, etc.)

   
   
   

ici, ton histoire sous forme de chronologie, d'anecdotes, de récit, de journal ou autre ; 300 mots minimum.

15 ans
       Difficile. C’est vraiment difficile de voir Robin enfermé là-dedans. Je déteste ses parents. Vraiment. Je ne les comprends pas. Il croit aux fantômes. Et alors ? Ça fait de lui un fou ? Vraiment ? Mais pourquoi ? Je leurs en veux vraiment, j’aimerais pouvoir dire à quel point c’est douloureux de le voir là, dire à quel point ils sont stupides, dire à quel point il n'a pas à être enfermé comme un animal en cage. J’aimerais savoir le faire, mais comme toujours, le père de Robin me fait peur. Vous savez, il a ce genre de regard froid…. Et vraiment… vraiment méchant. Le genre à faire frissonner n’importe qui. Il est vraiment strict et dur. Pour une princesse comme moi, qui a toujours été une princesse, surtout à cause de mon père, c'est impossible. Je me souviens d’une année où il avait fait mettre une corne à un poney pour que ce soit une licorne. J’avais 5 ans et grâce à lui j’avais su que la magie existait. Celle de l’amour et de l’amitié. Celle qui rend les beaux moments encore plus beaux et qui aide à affronter les choses horribles comme en en moment. Robin, c’est mon Harry à moi. Je sais qu’on est magiques ensemble parce qu’on s’aime tellement qu’on arrivera à tout supporter si on reste liés. Je sais que ça fait peur aussi parfois quand on m’écoute parler de lui. Mais on ne comprend pas que Robin m’a sauvée la vie. Je crois que même lui l’ignores à vrai dire. Je me battrai, je sais que mes parents m’aideront, je sais que ce pedopsy-là croit en lui. Je sais que j’arriverai à le sortir de là. Quand par contre, c’est une autre histoire. Mais je sais que j’y arriverai. C’est bien la seule certitude que j’arrive à avoir en moi. Savoir que j’arriverai à rendre Robin plus heureux et loin d’ici… Pour toujours.

16 ans
   Aujourd’hui, c’est le grand jour! Mes parents vont devenir ses tuteur ! Je suis tellement contente et soulagée. J’avais raison de prier la bonne étoile tous les soirs. Déjà six mois qu’il est sorti de l’hôpital psychiatrique et les nuits redeviennent un peu plus calmes. Je n'ai plus à rester éveillée pour le calmer. Son chagrin diminue même si l’abandon royal de ses parents l’a vraiment mis à terre. J’ai du mal à le comprendre parfois. Ils ne l’aiment pas, il est bien mieux chez nous. Et puis, après, je me rends compte de ce que ça doit être pour lui de se dire qu’on est un parasite pour sa propre famille. Mais nous sommes là. Et puis maintenant, plus personne ne pourra se moquer quand on dira qu’on est frère et sœur. Il va porter le même nom de famille que moi pour ne plus avoir à être rattaché au sien, pour ne plus avoir à le supporter et pour être un peu plus comme nous. Être de notre famille.  De toute façon, Omma et Appa l’aiment déjà comme leur fils. Enfin, peut-être pas totalement autant, même si parfois je me demande. Pour fêter ça, le restaurant fut une bonne solution, mais comme souvent depuis qu’il a été interné, Robin mange peu, il m’inquiète vraiment, j’espère que ça lui passera rapidement et que le bonheur reviendra dans son cœur.

16 ans et demi
   Encore un an sans toi, tu me manques atrocement tu sais ? Je sais que Robin est là, mais même si je l’aime comme mon frère, il ne peut pas te remplacer Dae Yang. Tu me manques tellement. J’aime m’imaginer que tu es un petit ange là-bas posé sur ton nuage et que tu nous observes. Dix années sont passées depuis que tu es mort. Foutue piscine. J’ai du mal à en approcher maintenant, si Robin n’est pas là, je n’arrive pas être en confiance. Je te revoie encore allongé sur les pierres chaudes autour de notre piscine avec Appa essayant tant bien que mal de faire rebattre ton petit cœur. Ton corps était tout mou, si étrange, et tes yeux ne s’ouvraient plus. Ils ne se sont jamais réouverts. J’ai eu du mal à comprendre que… tu ne reviendrais plus. Tu n’avais que 9 ans, j’en avais 6… Comment le comprendre ? J’ai connu Robin un peu après ça. Il avait des fossettes aux joues et un regard malin, il était comme toi. Je n’avais plus aucun goût pour rien, j’étais une petite poupée dont maman devait s’occuper. Je ne peux m’empêcher de me dire qu’il m’a sauvé à l’époque et je le crois encore. Il m’a aidé à aimer à nouveau la vie même si une partie de mon cœur reste froide de t’avoir perdu. Parce que personne ne pourra jamais te remplacer, mon frère.

17 ans
   So Jun…. Quel abruti. Je l’aime pourtant cet idiot, mais il ne supporte pas Robin. Pourquoi me demander de choisir? Pour une fois que je me laisse approcher par un homme, il faut que les deux se détestent presque. Je suis une grande fille après tout. J’ai presque 18 ans. On vient d’avoir notre diplôme à l’école et au lieu de m’embêter à la fac, j’apprends à gérer l’école avec Omma tout en donnant des cours à des débutants. Après tout, ça fait bientôt 14ans que j’ai commencé à danser et que j’ai eu ma première paire de chaussons. Et puis comme le dit M’man : plus on commence tôt, mieux on apprend. So Jun est un des danseurs confirmés qu’elle a avec elle. Il essaye de rentrer dans une grande compagnie. Bien fait, plutôt intelligent (mais pas autant que Robin) et vraiment bon danseur. Il a tout pour me plaire. Mais leur rivalité incessante me bouffe. « Choisis entre nous. » Voilà ce qu’il m’avait presque ordonné là où Robin n’avait rien dit. J’avais choisi. Tant pis pour So Jun… Mais entre nous, je le regrette un peu en y pensant… Je crois que j’étais vraiment amoureuse de lui. Mais après, c'était qu'un garçon, qu'est-ce que je peux y faire.

22 ans
   Yo Rin… Argh. Je la déteste cette fille. Non seulement elle tourne autour de Robin, mais en plus, elle est une des assistantes de ma mère et elle ne peut pas s’empêcher de se croire meilleure en tout. Comme souvent, malgré ma timidité et mon calme, elle m’a énervée. Sortant de mes gonds, j’avais accepté sa battle. Mauvaise idée. Robbie avait toujours été le plus maladroit de nous deux. Il s’était cassé les deux poignets, les deux chevilles, le coccyx, des côtes, une pommette, le nez, une dent, deux doigts… sans compter les entorses par-dessus tout ça et les bleus multiples… Moi je n’avais qu’un seul talon d’achille : Ma cheville gauche. Depuis petite, elle prenait tout. Je ne savais pas vraiment pourquoi. Lors d’une pirouette accompagnée d’un petit saut, elle flancha et cette fois-ci, je fus celle qu’on dût amener aux urgences avec une magnifique entorse nécessitant un plâtre pour deux semaines histoires qu’elle se repose bien. Ça aurait pu être dramatique sans Rob’ et mes parents. Entre le premier qui m’avait tellement fait de dessins sur mon plâtre qu’on ne voyait plus le blanc originel et les autres qui m’avaient dorlotée au possible, je n’avais pas pu me plaindre une seule fois.

24 ans
   Enfin, on ne peut pas dire que je n’aime pas ma vie. Looooooooooin de là ! Je crois que malgré tout, je ne la changerais pour rien au monde. La seule chose que je voudrais de différente, ça serait d’avoir Dae Yang avec moi parce que même encore maintenant, son absence est une plaie pour moi et mes parents. Le temps n’efface pas la douleur, c’est faux quand on dit ça, mais il permet de vivre avec. Et puis, il faut mettre la colère et la rancœur dans un tout petit coin de son cœur en pardonnant. J’ai pardonné à la vie, ça m’a aidé à apprécier chaque moment qu’on a pu m’offrir. Robin dit souvent que je parle comme une petite vieille de 80 ans, peut-être, de nous deux, je suis la plus mature c’est obvious, mais c’est comme ça qu’on trouve notre équilibre entre son côté un peu déluré et extraterrestre et le mien plus calme et doux. Une alchimie parfaite comme une licorne et sa corne.