TAKE THE WORLD ON;

beaucoup de personnes ont des à priori à mon sujet. ils se font une idée générale du personnage en se basant sur l'image que je renvoie sur scène ou à mon attitude en général et la plupart de ces hypothèses qui courent sur moi sont vraies. je ne peux pas les nier puisque j'ai façonné ce personnage moi-même. au début c'était ainsi, au début je voulais que les gens me regardent d'une certaine façon, au début je voulais paraître comme ceci ou comme cela. j'avais tout à gagner en jouant, en me faisant passer pour cette célébrité que mes fans et les médias ont appris à connaître. encore maintenant, cette image continue à me poursuivre.

« zane est le genre de personne qui fera tout pour vous emmerder jusqu'aux os pour x ou y raisons qui sont les siennes. il ne se justifiera pas , ou s'il le fait ses excuses ne se résumeront qu'à un quand on me dit de faire quelque chose, je m'arrange toujours pour faire l'inverse. j'ai envie de marquer les esprits, qu'on réalise que ça ne sert à rien de me mettre des barrières qu'importe la raison. je veux montrer qui je suis, ce que je vaux et prouver que rien ne m'arrêtera. » _ son agent.

« il a cette aura de bad boy. depuis ses débuts, tout le monde l'a rangé dans cette catégorie et les choses n'ont pas changé apparemment. les raisons diffèrent selon les gens. certains diront que c'est à cause de son look, de son style vestimentaire, ses tatouages, piercings, son regard. alors que d'autres diront que c'est son attitude. sur scène, zane agit comme le type vaniteux qui sait tout mieux que les autres, qui sait qu'il plaît, attire, est l'idéal d'un nombre incalculable de femmes.. il vous jette ce regard qui vous remet de suite à votre place sans qu'il n'ait besoin de faire le moindre commentaire. on fait souvent des blagues au sujet de sa taille mais une fois qu'on l'a en fasse on ravale nos mots et on cherche le premier endroit pour se cacher histoire d'éviter de le croiser. comme ci, d'un coup, on se sentait coupable de ce que l'on aurait pu dire sur lui et que, d'une manière ou d'une autre, il sait qu'on a dit du mal sur lui. on cherche à le fuir pour pas qu'il nous en colle une. sa petite taille est tout de suite effacée par cette aura majestueuse qui brille autour de lui et, tout d'un coup, c'est nous qui somme plus petit que lui. » _ song dahee, une chanteuse.

dans le passé, je cherchais à me faire une image complètement fausse, j'agissais en conséquence pour qu'on croit que j'étais le type badass mais avec le temps j'ai fini par essayer de montrer un peu plus qui je suis réellement.. mais apparemment les gens continuent encore à croire que je suis le genre de type débile qui passe son temps à régler ses comptes par la violence, à faire de la taule, à consommer de la drogue et composer mes chansons quand je suis en train de planer. c'est marrant comment on peut avoir des appréhensions sur quelqu'un juste en le regardant agir. parfois on devine juste, parfois on se trompe complètement. je ne peux pas dire que ce n'était pas ce que j'étais. certains stéréotypes que les gens avaient sur moi étaient vrais... mais plus maintenant. je ne dirai pas quel est la vérité la dedans parce que tout ceci fait parti du passé et je ne suis pas le genre de type à regarder en arrière mais à avancer. j'ai un but dans la vie, je l'ai enfin trouvé. je veux changer l'histoire. celui que j'étais dans le passé n'existe plus. j'ai changé, évolué et j'ai surtout appris de mes erreurs. maintenant je fais simplement ce qui me plaît, je vis ma passion. tant pis ce que les autres pensent de moi. je suis au dessus de ça. les critiques et les rumeurs ne m'atteignent plus.

« dans le passé, zane était le genre de type qui voulait révolutionner le monde. il voulait s'imposer et faire en sorte que les gens sachent qui il est et qu'il le respecte pour ça. maintenant, tout ce qu'il veut c'est vivre l'instant présent, être vrai et loyal envers ses proches et rattraper le temps avec une personne en particulier. je pense qu'il est devenu un peu plus sage et réfléchi plus sur ce qu'il a à faire et doit faire. » _ un ami.

« on l'a toujours étiqueté comme le genre de gars qui aime les filles, s'amuse avec elles et les collectionne. mais en vérité, il est doué pour les tenir à l'écart. il n'a pas le temps pour ça et ne veut pas se retrouver avec une source de distraction à porter de main alors qu'il a une carrière à s'occuper. » _ son meilleur ami.

j'aime faire la fête, je ne me prend pas la tête, j'aime rire, boire. je profite de la vie. je suis qui je suis et que ça plaise ou non je resterai vrai envers moi-même.

YOU LIVE AND YOU LEARN BASICALLY;

je n'ai pas véritablement connu ma mère. vous savez, durant vos quatre premières années de vie vous ne cherchez pas à savoir ce qu'il se passe autour de vous. vous faites votre petite vie, jouez avec vos jouets en cube, vous vous prenez pour le roi du monde sur votre quad pour gosse et comptez les jours jusqu'à noël ou votre anniversaire. c'est tout ce qui vous importe, et je n'ai pas échappé à la règle. je suis né hors mariage, ma mère n'était qu'un flirt pour mon père et vis-versa. ils sont restés ensemble jusqu'à ce que j'atteigne mes quatre ans et, du jour au lendemain, elle s'est barrée. mon père a étouffé l'histoire pour que j'en sache le moins possible et encore maintenant je ne sais pas quelle fut sa raison pour nous abandonner comme ça mais je sais ce qu'elle a fait pendant tout ce temps, loin de nous. elle m'a caché quelque chose de bien trop important pour moi, l'existence de ma demi-sœur, et au plus j'y repense, au plus je me dis qu'à cause de ça je n'ai pas pu vivre ma vie correctement, comme j'aurai du et pu le faire. quant à mon père, c'est un peu compliqué. je ne peux pas dire que je ne m'entends pas avec lui parce que ce n'est pas le cas, mais ce n'est pas, non plus, celui à qui je me confierai en premier. on se parle de moins en moins depuis que j'ai quitté seattle pour m'installer à seoul. je ne sais pas trop comment ni pourquoi on n'a jamais su être proche l'un de l'autre, p'têtre qu'au fond ce n'est pas ce que l'on voulait. il a juste était un père, il faisait le minimum pour être présent dans ma vie et m'élever correctement. point barre. et pour ça je le remercie. mais au final, je me sens bien mieux là où je suis.

ma vie n'a rien de bien intéressant, en vérité. depuis que je suis rentré au collège j'ai su que l'école n'était pas fait pour moi mais je me forçais à me donner un minimum de chance pour avoir le bout de papier et quand la sonnerie de fin des cours retentissaient, avec mes potes on sortait dans la rue jusqu'assez tard pour danser dans la rue et faire des battles. je danse d'ailleurs depuis que je sais tenir sur mes jambes. c'est la première chose que j'ai voulu faire pour m'imposer et faire valoir mon identité. avec les années je me suis intéressé au rap.. je pense que c'est vers ma première année de lycée que j'ai réellement commencé à raper. je ne sais pas trop comment ça s'est produit, c'est juste venu naturellement. j'crois que je voulais faire comme tous ces rappeurs que l'on voit à la télé. j'avais un héros à cette époque, je voulais lui ressembler et, d'une certaine manière, ce que je fais de ma vie maintenant c'est à lui que je le dois. on m'a repéré à l'âge de 17 ans, j'ai donné mon accord sans chercher à avoir l'accord de mon père. il me soutenait quoi que je fasse... à sa façon. en fait il hochait simplement des épaules et me disait "fais ce que tu veux, c'est ta vie ça ne me regarde pas." pendant un an je dansais en studio jusqu'à ce que mon agent me sente réellement capable d'affronter la scène en tant que backdancer. j'ai démarré comme ça. et à mes 21 ans j'ai tapé du poing et j'ai dit "voilà, je veux devenir un idol. je veux faire ma propre musique." et il m'a dit ok. mes deux premières années en tant que rappeur/chanteur furent assez chaotique. j'avais une crise d'identité, je me cherchais, voulais donner une image cool de moi-même pour qu'on me remarque, qu'on se souvienne de mon nom et d'une certaine façon ça a marché. je faisais des conneries ici et là parce que j'étais jeune, j'étais connu et le succès m'avait monté à la tête. je me cachais derrière ma célébrité et remettais tout sur ça pour justifier mes actions. c'était un peu "j'men fous, j'suis connu. personne ne peut me juger." j'ai fait des conneries oui, tout le monde en fait dans sa vie. et pour répondre à cette question que vous êtes surement en train de vous poser: non. je ne regrette absolument rien de ma vie. mes faits, gestes et dires m'ont mené là où je suis maintenant. j'aspire seulement à devenir meilleur.